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Les parfums et 10’000 ans d’histoire

Notre cerveau d’humain s’est déployé comme une annexe du bulbe olfactif sur des milliards d’années d’évolution. Le résumé est extrême mais juste. Une pression évolutive considérable s’est faite sur notre capacité à reconnaitre la nourriture dans notre environnement. Les cellules primitives grouillant dans l’océan primordial devaient, comme nous, se nourrir. Les premières qui attrapaient de la nourriture avaient un avantage considérable sur les autres. Certaines cellules ont choisi de construire des molécules capables de vivre de lumière. Ce sont les végétaux avec la chlorophylle. Ce qui allait devenir les animaux a été condamné à les manger pour survivre. Ce mécanisme mis en place au début de la vie sur la Terre, et très probablement ailleurs aussi, est resté inchangé. Depuis là, seules les formes ont évolué mais pas le mécanisme.

Bien que cela ne soit pas exactement notre propos aujourd’hui, aux règnes minéral, végétal et animal, nous pouvons ajouter un 4e règne à la fois entre les végétaux et les animaux et entre les minéraux et les végétaux. Ceci est magnifiquement expliqué par Marc-André Selosse dans son ouvrage Jamais seul (Actes Sud éditions). C’est le règne des champignons et des bactéries.

Notre nez sert donc à manger ou, disons plutôt, nous servait à trouver de la nourriture pour notre survie. Dans un supermarché, le nez est moins utile… Quoique ! Les stratèges de la grande distribution ont mieux compris que quiconque la puissance de l’odorat : parfum de pain frais au rayon boulangerie, parfum de fruits des îles au rayon exotique, etc. De petits diffuseurs habilement dissimulés dans les consoles créent l’illusion de la Nature, ils sont associés à des bruitages et des couleurs chamarrées et séduisantes. L’illusion est totale pour notre cerveau parfois fatigué par notre quotidien sans dessein.

Et pourtant l’usage des parfums et des arômes est aussi ancien que l’humanité.

Aroma : parfum en grec, « ce qui sent », ἄρωμα

Un début de l’histoire des parfums se situe dans l’ancienne Égypte où la résine d’encens (Boswellia) était brûlée dans les temples afin d’honorer les Dieux. Le parfum aidait notre conscience à s’élever et à entrer en contact avec « plus grand que nous ». Réf. Radio France culture

Les plantes fournissaient autant des parfums que des arômes et des préparations à fins médicinales et rituelles. La civilisation de la vallée de l’Indus, il y a 5’000 ans, employait des récipients en terre cuite et développait les premiers rudiments de distillation. Les plantes aromatiques, autant en Égypte qu’en Inde, étaient mélangées à des huiles végétales pour les massages et pour les éventuels traitements. L’usage des parfums et des arômes se perfectionna chez les Grecs, les Romains, les Sémites. Réf. Society of Flavor Chemists

Le Messie veut dire celui qui est oint, c’est-à-dire celui qui est recouvert d’huile par onction. « Alors Marie, prenant une livre d’un parfum de nard pur d’un grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux ; et la maison s’emplit de la senteur du parfum. » Jean 12-3, Traduction Bible de Jérusalem

Était-ce du Nardostachys jatamansi ou une senteur semblable, là n’est pas l’important. La valeur, c’est le geste, le contact entre la tête de Marie de Magdala avec ses cheveux et les pieds de Jésus. Symboliquement, le Christ représente alors le Ciel de Marie de Magdala et Marie de Magdala la Terre du Christ.

Environ 100 ans plus tard, une autre Marie, Maria Prophetissa ou Marie la Juive, une des premières alchimistes, invente le tribikos, le premier appareil à distiller connu. Elle utilisait, pour étuver les plantes, un bain d’eau chauffé par un feu. Elle a donné son nom au bain-marie.

Nous voyons déjà avec ce tribikos antique que les senteurs supportent les 100 degrés de l’eau en ébullition mais pas plus.

1’000 ans après, Ibn Sīnā, Avicenne, auteur de plus de 400 livres de médecine, philosophie, astronomie, entre autres, perfectionnait l’alambic et développait l’art de la distillation à peu près comme nous le connaissons aujourd’hui.

Ensuite, les Arabes, durant plus de 500 ans, restent les maîtres autant de l’extraction que du commerce des huiles essentielles. Marco Polo, avec l’aide de Venise, leur fait concurrence en allant directement en Chine chercher ces produits précieux.

La redécouverte des Amériques au 15ème siècle apporte de nouvelles senteurs telles que baume du Pérou, cèdre de Virginie, sassafras, vanille…

Le Sud de la France et la région de Grasse deviennent, dès le 16ème siècle, un centre de recherche et de production pour les parfums à renommée mondiale. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. L’alchimie des parfums extraits de la Nature, parfums autant issus des règnes minéral, végétal qu’animal, embaumait l’Orient et l’Occident en stimulant notre odorat.

L’art des parfumeurs, en plongeant ses racines dans la haute antiquité égyptienne, permettait de guider subtilement l’âme au travers des dédales des mondes apparents et cachés. Les parfums étaient un outil rituel au même titre que les textes sacrés, les images symboliques ou les monuments religieux, c’est-à-dire reliant le Ciel et la Terre (étymologie du mot religieux).

 

 

Mais la pensée analytique, séparatrice et rationnelle, apparue au XVIIIème siècle, dit le siècle des lumières, s’est alors abattue sur la magie des parfums en particulier et sur l’ensemble de la connaissance humaine en général.

Bien entendu la science concrète, pourvoyeuse de la technologie que nous connaissons, a amélioré notre qualité de vie, en tout cas en apparence. Mais nous y avons perdu des plumes et, dans le cas qui nous occupe ici, des plumes parfumées.

En 1855, Jean-Baptiste Dumas et Eugène-Melchior Peligot synthétisent le cinnamaldéhyde qui ne se trouve à l’état naturel que dans l’écorce de cannelle, entre autres plantes.

En 1868, William Henry Perkin synthétise les coumarines à l’odeur de foin fraîchement coupé, coumarines naturellement présentes dans la fève du tonka, la lavande vraie et l’angélique racine.

En 1874, c’est au tour de l’arôme de vanille – la vanilline – d’être synthétisée par Karl Reimer.

Le prix, en 2018, d’un kilo de gousses de vanille en vrac, qui va nous procurer environ 10 grammes de vanilline naturelle, se négocie vers les 500 € (cela nous fait 50’000 € le kilo d’essence de vanille). Le prix du kilo de vanilline synthétique est de 10 €.

Et voilà !

10’000 ans d’alchimie parfumée sont morts, broyés par les synthèses chimiques, elles-mêmes portées par le complexe économico-pharmaco-industriel.

Cela semble un effroyable raccourci mais il faut bien réaliser qu’il n’y a plus grand chose de naturel ni dans les arômes, ni dans les parfums que nous impose l’industrie chimique depuis bientôt 200 ans.

Qu’importe… nous direz-vous !

Pour la vanille que nous venons de citer, rares sont les nez capables de distinguer la vanilline de l’authentique parfum de vanille naturelle. Lorsque nous proposons l’absolu de vanille durant nos cours, son odeur puissante et légèrement âcre est beaucoup moins appréciée que l’archi-commune vanilline des glaces d’été avec leurs pépites de chocolat et leurs arômes de plastique.

Même Guy de Maupassant, dit la publicité d’un parfum boisé, s’est laissé séduire par une coumarine synthétique en 1882.

Alors, rentrons de plein pied dans un monde de chimie, de synthèse, de réalité virtuelle jusqu’au niveau de l’olfaction et abandonnons les alambics aux vieilles sorcières sorties des catacombes ! Ou, comme dit la chanson : « laissons le passé aux nostalgiques et vivons l’aventure du futur » (Starmania – le meeting de Zéro Janvier – musique Michel Berger et paroles Luc Plamondon).

Mais, car il y a un mais, si l’on peut duper ainsi notre raison, nous ne pouvons tromper ni nos corps d’énergie, ni nos corps spirituels car ils sont en phase avec l’ensemble, le monde global unifié où la Vie est partout et pas seulement dans les formes organiques.

Une solution d’alcool synthétique à 15,5 % est aussi éloignée d’un Gigondas (ou de tout autre grand cru… n’y voyez aucune publicité malencontreuse…) qu’un parfum commercial actuel d’une vraie préparation contenant des huiles essentielles comme seuls éléments olfactifs.

Cela fait plus de trente ans que nous employons les huiles essentielles autant pour leurs propriétés thérapeutiques que pour leur puissance d’évocation spirituelle, celle que nous présentons dans nos enseignements.

Les plantes peuvent nous guider sur le sentier des planètes et des étoiles. Elles rayonnent la sagesse que des milliards d’années d’évolution entre le Ciel et la Terre leur ont donnée.  Revenir aux sources de l’Alchimie cosmique ne signifie pas une régression à un Moyen Âge d’opérette qui nierait les bienfaits qu’une certaine science analytique a engendrés. C’est simplement comprendre que la civilisation moderne, au départ occidentale et maintenant mondialisée, a « oublié » des pans entiers de connaissance subtile en croyant qu’ils n’étaient plus nécessaires.

Nos exposés sont illustrés par des parfums aux huiles essentielles mis en relation avec les parties du corps autant visibles qu’invisibles et les luminaires du Ciel.

Cela nous habilite à vibrer à l’unisson de la Grande Symphonie Cosmique et à participer au plan créateur sur la Terre.

Publié en février 2019

Ombre et lumière en 2019

Pour ceux qui aiment jongler avec les nombres et les symboles, un changement d’année est toujours l’occasion de quelques envolées utopiques et d’espoirs secrets.

2-0-1-9 ne déroge pas à la règle, regardons-la comme une association de 20 + 19.

Le 20 concerne le XXIème siècle qui a commencé en 2001 et va nous accompagner 100 ans. Il colore globalement l’énergie de ce siècle de transition. Un de plus, c’est vrai, car le monde dans lequel nous vivons a commencé sa mue à la Renaissance et la terminera dans un siècle et demi environ.

Entre temps, nous, braves mortels, nous tentons de comprendre ces valses célestes et terrestres au moyen de quelques outils que la Tradition et la Sagesse nous offrent.

Le nombre 20 marque donc une période d’un siècle des règnes de la Nature. Il est représenté dans le Tarot par la carte du Jugement : un archange irradie, de son et de lumière, un couple de face et un ressuscité de dos qu’une nouvelle vie attend (réf. le Tarot de Marseille par Jodorowsky et Camoin). Le 20, c’est aussi la lettre Ra/Rech des alphabets sémites, la richesse du cœur (réf. Rencontres avec la Splendeur – Marie Elia – Éditions Altess), le retour des choses à l’Unique, la montée au Ciel après la descente sur la Terre. La fin du XXIème siècle, que peu de nous verront, sera très différente de son début. Nous pourrons alors vraiment parler de paradis terrestre.

Le nombre 19 qui nous occupe cette année est le Soleil dans le Tarot traditionnel (réf. ibid.). Deux enfants découvrent leurs corps sous le rayonnement de la Lumière. La Tradition nous décrit la Création par la Lumière. La lumière est une onde, une vibration, elle transforme la matière qui la reçoit en quelque chose de plus subtil et de plus complexe. Une graine a besoin d’eau mais aussi de soleil pour devenir un arbre majestueux qui sert de refuge aux oiseaux et aux écureuils. Le 19 va faire grandir les graines que nous avons semées dans le jardin de nos quotidiens. Dans un jardin, parfois, nous balançons quelques graines et nous n’y pensons plus. Lorsque l’eau et la lumière ont fait leur œuvre, ces germes oubliés nous émerveillent.

La lumière du Soleil s’introduit dans l’obscurité des molécules et en agite la structure. Sous l’impulsion de l’astre, les configurations géométriques se modifient. Les angles se développent et les atomes s’associent. Sans la lumière, la matière serait restée inerte. L’arc-en-ciel caché dans la lumière blanche permet à chaque aspect de la matière de se déployer selon sa nature propre. Sans le Soleil, le rouge ne serait pas rouge, ni le vert vert, ni le bleu bleu, tous seraient inéluctablement noirs sans aucune nuance de gris.

Alors, c’est formidable une année de Soleil, 365 jours de lumière, 12 mois de couleurs et d’expressions. Certes ! Mais l’ombre, qui attendait l’aube pour se dévoiler, va tout mettre en œuvre pour découper les pans de lumière en polygones fragmentés. L’ombre sépare autant que la lumière unit. Mais, sans l’ombre, nous ne pourrions voir la lumière. Et c’est dans le jeu de ces forces en apparence contradictoires que la Beauté se montre. Un monde qui ne serait que lumineux est un monde plat, insipide, envahi par le conformisme cotonneux des limitations mentales. 

Pierre Paul Rubens, dans ses tableaux « où la vie afflue et s’agite sans cesse » (réf. Les Fleurs du Mal, poème Les Phares – Charles Baudelaire – éditions Poésie Gallimard), plein de femmes « viandues », comme disait Flaubert, sait faire naître la lumière des corps par le découpage des ombres et de la noirceur.

Plus la lumière se manifeste, mieux l’ombre doit trancher, découper, ciseler, dessiner les formes, les volumes, les grâces des gens, des arbres et des pierres.

Il en est de même dans notre psyché. La lumière dans la psyché porte un autre nom : l’Amour. Sinon, tout, dans notre psyché, se déroule exactement comme dans le monde apparent des jardins et de la nature. L’Amour fait grandir nos espaces intérieurs, chaque facette va apparaître d’une nuance différente, les formes de la pensée vont se complexifier, s’épanouir sous les feux de cette force infinie. Mais cela veut donc dire, si notre intérieur est le miroir de l’extérieur, que, lorsque l’Amour se met à luire, son ombre va poindre aussi ? Eh oui ! Imparable dualité. L’Amour et son ombre vont se partager notre intérieur comme le Soleil et la noirceur vont composer les images du monde. Qu’est-ce alors que l’ombre de l’Amour ? La haine ? Oui mais pas seulement. Le « non-amour » est tout ce qui nous fait croire à notre individualité à commencer par le « Je suis ».

« Je pense donc je suis » de Descartes est donc du non-amour en quelque sorte, oui, même si c’est par ce « je suis » que nous pouvons, par étapes successives, remonter à l’Unique, Celui qui est de toute éternité. Comme dans la Nature, la Beauté jaillit lorsque l’Amour et son contraire remplissent notre intérieur dans la danse de la vie. « Qui veut faire l’ange fait la bête », dit la sagesse populaire.

Durant des millénaires, une compréhension limitée des enseignements spirituels nous a fait croire que seules la lumière, l’élévation, la purification étaient gages de Bien et de Salut. En oubliant l’ombre, elle a fini par nous dévorer ou, en tout cas, par nous plonger dans le chaos et l’éloignement de ce que nous sommes et de qui nous sommes.

Ce n’est qu’en apprenant à vivre avec ce petit « je suis », rempli de prétentions et d’orgueil, que l’on peut réaliser qu’il est une partie du Tout comme une goutte d’eau dans l’océan. La relation entre la lumière et l’ombre, c’est celle entre le visible et l’invisible.

Nous n’allons pas forcément fuir le Soleil comme Oscar Wilde, il y a quelque chose de juste à rechercher aussi la création dans l’ombre : « Avez-vous remarqué que le soleil déteste la pensée ; il la fait reculer toujours, et se réfugier dans l’ombre. Elle habitait d’abord l’Égypte ; le soleil a conquis l’Égypte. Elle a vécu longtemps en Grèce, le soleil a conquis la Grèce ; puis l’Italie et puis la France. À présent toute la pensée se trouve repoussée jusqu’en Norvège et en Russie, là où ne vient jamais le soleil. Le soleil est jaloux de l’œuvre d’art. » (réf. Oscar Wilde rapporté par André Gide dans In memoriam).

La connaissance de l’ombre et de la lumière conduit à voir le miracle partout à l’instar du Père Victor Poucel : « Si donc chacune des déterminations du monde demeure ouverte sur l’infini, si l’univers tel que je le vois et crois le connaître suppose constamment la complicité d’une occulte puissance ; si à aucun moment les substances, les forces, les lois ne se suffisent dans leur orbe naturel, si Dieu, enfin, partout invisible est en tout agissant, il ne paraîtra pas si absurde que cela de penser et de dire que tout, en ce bas monde, est miraculeux. » (réf. La parabole du Monde ; p. 26 – Victor Poucel – Éditions Librairie Plon).

« Qui veut faire l’ange fait la bête », avons-nous déjà dit. Bien sûr ! Le Miracle dont parle Victor Poucel survient lorsque l’ange ET la bête se rencontrent en l’homme dans une parfaite maîtrise et une conscience unifiée. À trop insister sur les « bonnes intentions » et « l’élévation spirituelle », nos membres s’atrophient et nos pensées ratiocinent. Que dirait-on d’un paysan effrayé par une beuse ou d’un jardinier craignant les épines des roses ? L’Orient chinois a résumé en deux mots l’indissociable dualité de l’unité : Yin/Yang. Le trois apparaît alors dans leur mouvement et les mondes sont créés par cette mécanique invisible.

Alors vivons cette année dans le mouvement de l’Ombre et de la Lumière, du Ciel et de la Terre qui se rencontrent dans le cœur.

 

Publié en janvier 2019

 

Le pain

Le pain est l’aliment de base traditionnel de nombreuses cultures. Il est fabriqué à partir d’ingrédients qui sont la farine et l’eau, nous dit Wikipédia, l’encyclopédie numérique des lieux communs.

Ce n’est pas faux mais c’est fortement incomplet. Pour qu’une céréale soit digeste, elle doit avoir été passablement préparée, comme nous le rappelle Marie-Claire Frédéric dans son livre « Ni cru ni cuit » (éditions Broché).

D’abord la torréfaction puis la fermentation des céréales réduites en bouillie ont accompagné l’humanité naissante depuis des milliers d’années. « Les Grecs appelaient les Romains : « mangeurs de bouillie » même si eux-mêmes en préparaient à partir de l’orge. » (ibid. page 196)

L’Ayurveda nous explique ce mécanisme subtil. Les grains des céréales ont pour responsabilité la perpétuation de leur propre espèce. Ils possèdent donc l’ADN nécessaire à leur reproduction mais aussi des réserves d’énergie sous forme de protéines et de sucres, tout ceci emballé à la perfection.

Si l’histoire des grains de blé retrouvés dans les tombeaux de pharaons, grains qui auraient germé après 4000 ans, n’est pas forcément vraie, la résistance des grains des céréales est néanmoins considérable.

Ce qui veut dire que leur énergie n’est pas facilement disponible pour les mammifères que nous sommes. Les oiseaux granivores ont un bec puissant capable de casser les graines et un gésier qui finit de les broyer. Les rongeurs, granivores occasionnels, ont les dents nécessaires qui font office de moulin à céréales.

Mais, ni les femmes, ni les hommes ne sont des poules ou des coqs et nous devons laisser à d’autres organismes le soin de rendre disponible l’énergie contenue dans les graines.

Avant la cuisson, c’est la lactofermentation de la farine, par les lactobacilles et les levures –  plusieurs centaines de sortes ! –, qui prédigère un grand nombre de molécules dont les récemment célèbres gluten et gliadine.

Seulement, un authentique pain préparé exclusivement au levain demande du temps, deux à trois jours depuis le rafraîchi de levain et ne donne pas des résultats standard et reproductibles.

Alors, les levures de bière provenant des brasseries, historiquement voisines des boulangeries, ont aidé la levée des pâtes et développé un « pain mollet » ou « pain à la reine » appelé ainsi du temps d’Henri IV. L’académie de médecine de cette époque doutait pourtant de la salubrité du pain à la levure. Plus tard, Antoine Augustin Parmentier dans « Le parfait boulanger ou Traité complet sur la fabrication et le commerce du pain (éd 1778) » vante les mérites du pain au levain et fustige l’usage de la levure.

La levure n’est pas le seul malheur qui s’est abattu sur le pain, il y a aussi :

  • La révolution verte lancée pour la première fois au Mexique en 1947 par la fondation Rockefeller
  • Le blé fragile et riche en gluten de Norman Borlaug qui a reçu, pour cela, en 1970, le prix Nobel de la paix
  • Les additifs de l’industrie pharmacochimique appelés « améliorants », œuvrant pour la « machinabilité », contre le cloquage de la croûte et pour la correction de la couleur et du bruit de la croûte…
  • Une vingtaine d’additifs de boulangerie est autorisée dans l’Union européenne et en Suisse pour rendre les tâches des industriels et des producteurs plus faciles dans le plus complet mépris des consommateurs laissés dans l’ignorance.

Les céréales panifiables, blé, seigle, épeautre, kamut, amidonnier, orge, contiennent toutes une proportion variable de gluten. Il existe chez 0,5 % à 1 % de la population une intolérance permanente à cette protéine. Dans ce cas, il n’y a pas d’autre salut que celui des succédanés que l’on achète en magasin spécialisé.

Il existe par contre un nombre grandissant d’« intolérants au gluten » mais qui, de fait, n’en sont pas. Ils sont devenus intolérants à la boulangerie industrielle ce qui est fort différent.

Un « pain au levain » vendu par la grande distribution, dans un joli sac en papier recyclé avec un épi de blé et une accorte paysanne sur l’étiquette, contient, certes, probablement du levain mais aussi à coup sûr de la levure et un certain nombre d’additifs pour son « amélioration ».

Le qualificatif de « bio » n’y change rien. Il existe du gluten en additif bio, de l’acide ascorbique pour boulangerie bio lui aussi. Manger bio constitue les néo-indulgences des citadins post-modernes en quête d’absolu artificiel.

Il existe pourtant des amoureux du vrai pain à l’ancienne avec tous les aléas et les efforts que cela représente.

Dans la région de Lausanne en Suisse où nous habitons, il y a :

  • Les farines de Cédric Chezeaux et les boulangers en collaboration avec la Ferme Arc-en-Ciel
  • Le pain au levain vendu par le Domaine Fermens de Judith Ammann et Hector Silva aux marchés de Lausanne et Morges
  • Le pain au levain vendu par la Ferme César aux marchés de Lausanne et Vevey

Nos excuses à tous ceux que nous oublions.

Et puis, il y a vous cher lecteur, qui, grâce aux précises indications de Marie-Claire Frédéric sur son blog, peut fabriquer son propre levain. Il vous faudra deux à trois semaines pour obtenir des souches vigoureuses pour ensuite faire votre pain au levain.

Il aura respiré votre air, bu votre eau, il sera issu du blé ou de l’épeautre que vous aurez acheté et dont vous connaîtrez la provenance. Il aura votre spécificité, votre goût, et sera unique au monde comme le pain au levain de San Francisco, celui de la Boulangerie d’Isidore Boudin, émigré de France en 1849.

 

L’émerveillement de voir son pain monter et se transformer dans le four apporte de la joie au cœur et de la paix aux intestins.

Bon appétit !

Publié en avril 2018

 

Une bibliographie gourmande pour éclairer le printemps et occuper
les cuisines – épisode 2

“Ni cru ni cuit”
de Marie-Claire Frédéric (éditions Broché)
“Aliments fermentés, aliments santé”
de Marie-Claire Frédéric et Guillaume Stutin (éditions Alternatives)
“Boissons fermentées naturelles”
de Marie-Claire Frédéric et Guillaume Stutin (éditions Alternatives)
“Fromages et laitages naturels faits maison”
de Marie-Claire Frédéric et Guillaume Stutin (éditions Alternatives)

Alors là, c’est la fête !

Si vous voulez continuer à (mal) manger des produits qui ont été raffinés et précuisinés en les réchauffant dans une cuisine rangée comme dans un catalogue, ceci en regardant une série télévisée, ne lisez pas plus loin. C’est dangereux pour la paix des chaumières et l’ordre hygiéniste des adorateurs de la stérilité.

Marie-Claire Frédéric, dans une langue rabelaisienne aux parfums de tradition historique, de science moderne et de grande cuisine, nous fait voyager dans le monde des fermentations.

La choucroute est l’aliment lactofermenté le plus connu, mais ce n’est qu’un arbre dans une forêt alimentaire goûteuse, foisonnante et gargantuesque.

La fermentation est aussi importante que la cuisson dans la conservation et la préparation des aliments.

Dans « Ni cru ni cuit », Marie-Claire Frédéric nous emmène dans la préhistoire en Mésopotamie, en Afrique, à Rome, en Gaule, chez les Inuits, les Mayas ou les Japonais ancestraux, les Mongols ou les Chinois…

N’en déplaise à Pasteur et aux dérives hygiénistes d’un rationalisme obtus, les « microbes » nous ont accompagnés depuis des milliards d’années. Non seulement avons-nous réussi à vivre avec mais nous avons aussi appris à les élever pour nous maintenir en bonne santé.

Kombucha, kéfir de fruits (tibicos), yaourt, kéfir, miso, kvas, bochet, levain, fromage, porridge, idli, … la liste des aliments fermentés est aussi longue que celle des civilisations sur la Terre.

 

À l’heure où les probiotiques et l’écologie intestinale occupent autant les pages santé des journaux du dimanche que les congrès de médecine holistique, le retour dans nos cuisines de ces merveilles microbiennes est annonciateur d’une belle santé.

Mais toutes ces préparations prennent du temps. Notre mode de vie post-moderne en quête de sens laisse souvent peu de place à la créativité culinaire et aux préparations maison. Et pourtant quel bonheur de déguster :

– ses propres cornichons lactofermentés très légèrement acidulés mais qui n’ont rien à voir avec les « vinaigrés » sans goût du commerce
– les citrons lactofermentés accompagneront à merveille une volaille
– les salade de carottes rouges au goût subtil, aromatisées naturellement ce qui rend tout autre assaisonnement inutile
– le vrai kombucha au goût puissant et aux propriétés métaboliques alcalinisantes…

La liste est infinie. En plus, Marie-Claire Frédéric ajoute sans cesse sur son blog des nouvelles recettes qui semblent toutes plus succulentes les unes que les autres. Notre cuisine s’est transformée en laboratoire et notre cave en annexe d’une usine de verrerie. En cours de fermentation, les bocaux sifflent et expriment leur vie parfumée. La lactofermentation exalte les goûts tout en contribuant à notre santé. Comme nous le dit souvent Marie-Claire Frédéric à la fin de ses recettes : elle n’est pas belle la vie ?

Bon appétit !

Publié en mars 2018

Une bibliographie gourmande pour éclairer le printemps et occuper
les cuisines – épisode 1

“The Bone Broth Secret” de Louise Hay et Heather Dane (publisher Hay House, Inc.)

 

 

 

 

 

 

 

Le secret du bouillon d’os ou « c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe » revisité Côte Ouest américaine !

Louise Hay, une « petite jeune » Californienne décédée à l’âge de 90 ans, a œuvré pour la qualité de la vie et écrit de nombreux livres sur le développement personnel. En 1984, elle fonde Hay House une maison d’édition qui a permis à plus de 130 auteurs dont Deepak Chopra, Wayne Dyer, Doreen Virtue, Ester et Jerry Hicks, entre autres, de publier leurs enseignements dans le domaine de l’évolution de la conscience. Elle a écrit son dernier livre avec Heather Dane, une nutritionniste spécialisée dans le soin aux malades prétendument incurables et dans l’emploi des thérapies naturelles.

Ces deux amies nous parlent d’une famille de molécules aussi répandue dans le corps humain qu’inconnue en général du grand public : le tissu conjonctif.

Le corps humain est composé de 70 % d’eau. Certes, cette phrase fait office de lieu commun dans les discussions de salon pour justifier la présence d’un broc et de verres cylindriques sur les tables. Oui, mais nous ne ressemblons pas à une flaque d’eau et, lorsque deux corps se bousculent, quelle qu’en soit la raison, ils n’explosent pas comme deux bombes à eau à une fête de potaches.

Si nous ressemblons… à nous, c’est grâce au collagène, aux fibres d’élastine et fibres réticulaires entre autres.

Si une crème hydratante au collagène n’a d’effets positifs que pour le chiffre d’affaires de son fabricant, il n’en est pas de même en ce qui concerne l’apport alimentaire dudit collagène. Les seules sources alimentaires de collagène sont les protéines animales mais surtout celles que nous ne mangeons pas habituellement, c’est-à-dire les protéines contenues dans les fibres, les os, les cartilages et la peau.

Le bouillon d’os contient justement ces nutriments essentiels pour notre propre synthèse de collagène :

– des acides animés particuliers : la proline, la glycine et l’hydroxyproline
– des minéraux : calcium, zinc, phosphore, soufre…
– des glycosaminoglycanes : de l’acide hyaluronique…

La recette de base est aussi simple qu’économique :

  1. Os (environ 2kg). Les bouchers vendent à très bas prix ces morceaux dont personne ne veut : os, pieds, peaux, queue (rappelons que oxtail ne veut pas dire bouillon mais queue de bœuf !).
  2. Vinaigre. On laisse reposer les os avec 2 dl de vinaigre afin de faciliter la diffusion des minéraux.
  3. Eau (environ 10 litres). À la différence des fonds de sauce, nous ne visons pas la réduction, ni la concentration d’arômes. Nous mettons donc beaucoup d’eau et nous laissons cuire tout doucement.
  4. Assaisonnement. Sel et épices en option, c’est selon vos propres goûts.
  5. Temps. 24h à 48h. Oui, il faut du temps pour fabriquer du collagène biodisponible.
  6. Matière grasse. Facultatif. On peut enlever le gras en surface ou non. C’est très facile après avoir laissé le bouillon d’os au réfrigérateur. Facultatif car notre taux de cholestérol dépend de nombreux facteurs (métabolisme, apport en oméga 3…) et les sources alimentaires n’ont que peu d’importance en ce qui concerne le taux sérique du cholestérol.
  7. Quantité. Boire un bol par jour mais, attention, d’apparence anodine, le bouillon d’os possède un puissant effet de drainage digestif. Commencer par une petite verrine durant quelques jours et augmenter progressivement.

Le livre contient aussi de très nombreuses recettes magnifiquement illustrées mais l’intérêt est avant tout dans ce breuvage simple d’une source biodisponible de collagène.

Nous avons 360 articulations, 206 os et 639 muscles, tous composés de collagène de nature variable. Nourrir quotidiennement et correctement ces pièces physiologiques peut faire partie du chemin terrestre.

Louise Hay, dans sa préface, nous dit que la bonne santé est le résultat de :

– l’amour de soi
– la focalisation sur les pensées justes
– l’attention à la bonne nourriture

« Une invitation pour démarrer notre aventure de santé, de beauté et de gastronomie ! » ajoute Heather Dane.

Publié en mars 2018

Deux mille dix-huit, une année cosmique

Ça sent la rime d’un premier janvier brumeux après des libations païennes et intempérantes. Et pourtant !

Il est bon, par moment, de nous souvenir de nos racines terrestres et de nos origines célestes. Commençons par la Terre. Elle nous paraît robuste « La Belle Verte » (réf. film de Coline Serreau 1996). Nous sommes composés d’atomes, ces briques de matière bien solides qui forment notre charpente, nos os, nos tissus dont nous sommes plus ou moins fiers selon l’avis que nous donne le miroir de la chambre de bain. Notre poids contient de l’oxygène (65 %), du carbone (18 %), de l’hydrogène (9,5 %) et de l’azote (3,2 %) qui construisent des chaines subtiles et intelligentes nageant dans des deux tiers d’eau.

C’est très beau tout ça. Nous l’avons appris à l’école, perfectionné à l’université et pratiqué comme un enfant docile répète une leçon qu’il n’a pas comprise.

Prenons un atome d’hydrogène, c’est le plus simple, mais le principe est le même avec les autres figurants du tableau de Mendeleïev (tableau périodique des éléments qui représente l’ensemble des atomes connus classés par numéro atomique, c’est-à-dire leur nombre de protons, et organisés en fonction de leur configuration électronique). Les références suivantes sont de Nassim Haramein.

L’atome d’hydrogène est composé d’un proton avec autour un électron qui, en fait, est un nuage électrique chargé en rotation rapide. Le proton est en rotation rapide lui aussi.

Le volume du proton est de 2,5 x 10-45 m3.

Le volume estimé de l’atome d’hydrogène est de 6,2 x 10-31 m3.

L’électron est considéré comme une particule sans volume et donc l’ensemble du volume est celui du proton.

Le volume du proton divisé par le volume de l’atome d’hydrogène nous donne :

2,5 x 10-45 m3 / 6,2 x 10-31 m3 = 4 x 10-15 m3 ou 4 x 10-13 % de matière.

Cette démonstration un peu crue pour un début janvier, il est vrai, nous montre, à une très faible approximation près, que nous sommes constitués à 99,9999999999996 % de vide, donc, principalement de vide.

Et le cosmos ? Lui aussi est formé principalement de vide dans à peu près les mêmes proportions. Il y a bien sûr des endroits où la matière est rare entre les planètes, les étoiles et les galaxies par exemple. Cela ne fait que varier le nombre de 9 dans cette suite impressionnante de pourcentage de vide. L’essentiel est toujours du vide.

Nous souvenir de nos racines terrestres et de nos origines célestes consiste à réaliser que nous sommes composés essentiellement de vide.

Mais il y a tout de même une planète sur laquelle je vis, une pierre où je suis assis, des étoiles dans le ciel que je regarde à loisir, un arbre que j’admire… Oui ! Ce qui caractérise les formes que nous observons comme les corps que nous avons est le résultat de l’énergie-information « emballé » par les atomes qui le composent. Si l’énergie-information s’en va plus loin, la forme se délite et retourne à la poussière.

2018 s’est-elle alors perdue dans les rouages du temps et les labyrinthes du vide ?

Soyons réalistes, ces descriptions physiques devraient avoir découragé tous les lecteurs.

Les planètes qui, comme nous, tournent autour du Soleil caractérisent une grande famille en évolution avec le Soleil lui-même. Une année terrestre n’est pas une année sur Jupiter, Mars ou Vénus.

2018 qui s’ouvre devant nous propose des choix comme chaque instant de la vie.

La danse de Pluton et Jupiter nous révèle que des pans entiers de mémoire autant personnels que collectifs étaient restés enfouis. Afin de nous aider à les dévoiler, l’huile essentielle de Laurier noble Laurus nobilis, à inhaler calmement, nous accompagne dans des possibles réminiscences théâtrales.

Uranus va jouer sur le pas de la porte du signe du Taureau pour enfin se décider à y entrer en mars 2019. En tant que maître du Ciel et fils de Gaia, la Terre, il nous permettra d’incarner puissamment l’esprit dans le corps, de comprendre notre part divine au plus profond de la chair.

L’essence de Vétiver Vetiveria zizanoides, à respirer et à mettre une goutte sous la plante des pieds, nous portera dans ce travail d’humain.

Une autre danse, celle de Neptune et Jupiter, a déjà commencé en décembre 2017 et se poursuivra en 2018. L’Eau et le Feu se rencontrent et l’origine grecque de Neptune, Poséidon, fait remonter à la surface des forces chthoniennes là aussi autant individuelles que collectives.

Une huile essentielle assez précieuse, l’Angélique officinale Angelica archangelica, à inspirer pour garder la tête hors de l’eau, nous assistera durant ces mouvements visibles et invisibles.

Il y aura, c’est certain, d’autres mouvements au-dessus de nos têtes comme sous nos pieds d’ailleurs. Des mouvements des luminaires visibles mais aussi des forces invisibles qui façonnent le cosmos.

Quelle organisation ! Quelle mécanique de l’infiniment petit à l’infiniment grand où tout n’est qu’exemple de structure et d’intelligence.

Et nous les humains, dans cet édifice, sommes-nous à la hauteur de cette intelligence ? Intrinsèquement oui. Nous en faisons partie et nous pouvons calquer notre intelligence humaine sur l’intelligence cosmique.

Mais l’intelligence ne suffit pas, il faut l’Amour, la conscience de l’être, la connaissance, l’attention à la présence, des notions subtiles purement subjectives qui apportent de la qualité à la quantité de l’apparence.

C’est là où le vide des physiciens (du grec ancien phúsis φύσις « nature ») intervient.

Nous voyons dans cet intervalle qui habite toute chose, dans cet espace-temps illimité où baigne de loin en loin une particule-lumière, dans cette énergie-information aux potentialités littéralement infinies, la résidence de l’Amour, le lieu de la connaissance. Faire œuvre humaine signifie rayonner cette expérience de l’Amour dans nos actions quotidiennes, rituelles, par l’intermédiaire de nos corps.

La vie sur la Terre n’est pas compliquée. Elle est riche et complexe mais ni chaotique, ni incompréhensible.

Le symbolisme de la Tradition, nos amies les plantes et les guides de l’invisible, nous servent autant d’astrolabes que de vaisseaux pour naviguer sur l’océan du quotidien.

Au plaisir de vous retrouver soit par l’intermédiaire de nos écrits sous forme papier ou électronique, soit par les enseignements où nous nous plaisons à « parfumer la vie » !

Publié en janvier 2018

 

Astrologie et Aromathérapie ou le Cosmos et les Plantes

« Le plaisir d’être dans les foules est une expression mystérieuse de la jouissance de la multiplication du nombre. Tout est nombre. Le nombre est dans tout. Le nombre est dans l’individu. L’ivresse est un nombre. »

Charles Baudelaire – Fusées

Charles Baudelaire est-il un grand mathématicien du XIXe siècle ? Disons qu’il n’est pas connu pour ça mais ses connaissances de la puissance du nombre rejoignent celles de Pythagore.

« Les nombres sont l’alphabet du cosmos, les constantes sont les verbes et le cercle organise la syntaxe » nous dit Robert Grant, un chercheur américain aussi philosophe que mathématicien.

Si, par moment sur la Terre, nous ne voyons que chaos, confusion, agitation et laideur, ce ne sont que des voiles dont nous sommes individuellement responsables. Nous devons être capables d’y répondre adéquatement. Le cosmos est parfaitement organisé par des lois que les physiciens s’efforcent de découvrir. Voyons-nous les planètes trébucher sur leurs orbites ou les soleils hésiter à illuminer les cieux ?

Sur la Terre aussi, le règne végétal exprime une beauté, une harmonie et une organisation parfaite. Un arbre oublie-t-il de déployer ses rameaux ou ses racines ne savent-elles pas plonger dans la terre ?

De l’infiniment grand à l’infiniment petit, le nombre forme la trame de la création. Les analogies entre les planètes et les nombres sont multiples, ceci en rapport avec les systèmes de référence appliqués. Nous n’allons pas explorer ici toutes les possibilités historiques existantes mais simplement en proposer une et y associer des plantes bienfaisantes. Les Alchimistes nous aident dans cette tâche, eux qui se plaisent à mélanger les métaux et les essences subtiles dans leurs athanors secrets.

Le Soleil, commençons par lui, est classiquement associé au nombre 1, comme la Lune au nombre 2. Strictement, nous devrions parler d’un chiffre 1 et d’un chiffre 2 mais, ici, nous manions le concept, l’énergie contenue dans le signe, nous préférons pour cela utiliser le terme « nombre ».

Or le Soleil n’est pas toujours associé au nombre 1. Dans « L’Archéomètre » de Saint-Yves d’Alveydre (L’Archéomètre – Saint-Yves d’Alveydre – Guy Trédaniel Éditeur), l’on retrouve une très ancienne analogie issue de l’Atlantide qui met en relation, entre autres, les nombres, les luminaires et les lettres de l’alphabet watan qui a donné l’alphabet hébreu puis arabe. C’est cette analogie que nous allons employer ici.

Soleil – nombre 14. Le rayonnement à notre mesure. Il nous est demandé quelle est la nature de notre rayonnement, qu’avons-nous envie de montrer aux autres, qu’est-ce qui est utile au monde qui s’étale sous nos yeux ?

Une huile essentielle, le Géranium rosat Pelargonium x asperum, peut nous ouvrir les portes d’une meilleure vision de nous-mêmes. La respirer simplement en regardant la XIIIIe lame du Tarot de Marseille, Tempérance, est une forme de méditation sur les clés de la radiance de la lumière intérieure et du retour au centre.

Lune – nombre 2. Le retour à nos émotions et la grande porte qui débouche sur l’imaginaire. La Lune est le reflet du Soleil comme nos mouvements intérieurs sont le miroir de notre rayonnement et de notre rapport au monde.

L’huile essentielle Ylang-ylang Cananga odorata à inhaler en réfléchissant devant l’arcane II, La Papesse, est une méditation possible pour apaiser nos tumultes intérieurs parfois envahissants.

Mercure – nombre 18. La communication. Le facétieux « facteur des Dieux » nous met sans cesse en relation avec les autres et avec nos parts les plus obscures. Nous ne pouvons y échapper car nous vivons dans un univers interconnecté dans l’instant entre le Tout et la partie.

Sentir l’huile parfumée du Ravensare Ravensara aromatica tout en contemplant l’arcane XVIII, La Lune, peut parfaire et élargir notre capacité autant à parler qu’à écouter les voix audibles et silencieuses.

Vénus – nombre 3. Le mental intelligent. En astrologie ésotérique, Vénus n’est pas que l’astre des amoureux des bancs publics. Cette planète représente l’énergie de cohésion, de cohérence et de l’union avec ce qui est contraire et séparé. C’est par ses caractéristiques d’union que Vénus se pavane dans les panthéons, qu’elle soit Aphrodite ou Lakshmi, en affolant les hormones des Dieux.

L’huile essentielle de Jasmin odorant Jasminum grandiflorum est ici à respirer tout en nous imprégnant de l’arcane III, L’Impératrice, pour accéder à une intégration des contraires dans un mental silencieux.

Mars – nombre 11. La puissance de l’action mais au service de quel dessein ? C’est tout le problème de l’usage de la force et de l’adéquation avec la volonté. Mars est, dans ses aspects inférieurs, la puissance même et la destruction parfois nécessaire des formes. Dans ses aspects supérieurs, l’action devient le doigt du Divin qui anime toute chose.

Humons l’huile essentielle de Poivre noir Piper nigrum en observant l’arcane XI, La Force, et nous voilà partis pour un voyage au cœur de notre propre puissance. La volonté se doit d’être d’abord exercée sur nous-mêmes dans une complète maîtrise de nos corps.

Jupiter – nombre 4. L’Empereur du Tarot et du système solaire règne sur le monde en patriarche généreux. L’expansion a parfois des limites que les énergies du nombre 4 nous aident à comprendre. L’univers grandit par étapes précises, là aussi selon les logiques numériques.

La Sauge sclarée Salvia sclarea nous ouvre la route du « nouveau ». Inspirer cette huile essentielle en consultant l’arcane IIII, L’Empereur, permet de mieux entendre la vraie musique du cosmos.

Saturne – nombre 21. Ce couple numéro-planétaire nous apprend que l’intelligence est présente partout dans l’univers, de la distance de Planck de 10-34 m au cosmos tout entier.

Dans cette énergie, face à l’arcane XXI, Le Monde, soutenu par l’essence de Vétiver Chrysopogon zizanioides, voilà qu’une compréhension profonde de la vie nous apparaît progressivement.

Ce chemin, spiralant entre les planètes et quelques représentants odorants du règne végétal, n’est pas réservé aux astrologues ou aux natifs d’un certain signe. Il nous concerne tous quelle que soit notre nature ou quel que soit notre degré d’évolution.

Le monde actuel, au-delà de son apparence troublée, nous donne accès très aisément aux connaissances traditionnelles. Nous ne sommes ni les premiers à être intelligents sur la Terre, ni les seuls de l’univers non plus. Il peut être intéressant de dévoiler et d’étudier ce savoir ancien parfois à l’opposé de nos sciences modernes bloquées dans un excès de rationalisation. L’astrologie comme l’aromathérapie s’appuient sur des notions rationnelles mais leur extension complète est largement au-delà du rationnel. Il ne faut pas tomber cependant dans l’infra-rationnel. La pensée magique s’égare rapidement dans les brassages émotionnels et les ombres individuelles. Une authentique pensée globale inclut le rationnel comme un outil indispensable et nécessaire mais elle est capable de s’élever autant dans les cieux de l’infiniment grand que dans les atomes et les particules de l’infiniment petit.

Toute cette connaissance est disponible pour celles et ceux qui gardent l’œil du cœur ouvert et fonctionnent avec les deux hémisphères de leur cerveau.

Rupert Sheldrake, un biologiste anglais qui a écrit entre autres « Morphic resonance » et « Science set free », dépeint dans un entretien la différence entre la science « instrumentale » et la science « contemplative ».

La science instrumentale est celle que nous connaissons sous le terme de « science ». Elle quantifie les mondes visible et invisible afin d’en produire une technologie. Ses succès sont aussi incontestables que ses prétentions d’un savoir absolu. La science contemplative est l’expérience intérieure qu’apporte la connaissance d’un phénomène de la nature sans que l’on éprouve le besoin de l’analyser et de l’appréhender rationnellement.

Observer la croissance d’un fleuve ou d’un arbre est de la science contemplative comme regarder la course des étoiles ou les faces de la Lune. Progressivement, notre plan mental modifie les structures fines du cerveau qui devient alors capable de fonctionner à des fréquences plus élevées et à des harmoniques plus riches.

Ce monde post-moderne, en apparence chaotique, est en fait dans la situation, supposée inconfortable, d’une chenille qui devient papillon. Nul besoin de s’en inquiéter dans la mesure où c’est un processus naturel. Il nous est suggéré d’apprendre à développer notre pensée silencieuse afin de pouvoir participer pleinement à la métamorphose. C’est à nous de trouver les outils mentaux qui nous aident à y collaborer pleinement.

Même si nous avons l’impression de n’être qu’une goutte d’eau dans l’océan, ne sous-estimons pas la puissance d’une partie consciente du Tout.

Nous vous souhaitons de belles découvertes.

Publié en novembre 2017

L’automne et les rythmes du temps

La saison métal, la saison qui tranche :

« C’est la saison où tout tombe
aux coups redoublés des vents »

chante Georges Brassens avec le poème de Lamartine « Pensée des morts ».

Les « plaintes des saisons » grandissent en automne autant que la sève se retire :
–  « on devrait enlever l’automne »
–  « je suis triste jusqu’à Noël
– « je déteste le vent et le froid
–  …

La litanie est aussi variée que les nuances de roux dans les feuilles des arbres. À ce propos, pourquoi les feuilles des arbres changent-elles de couleur en automne en devenant jaunes, rouges, orange, brunes, de mille teintes romantiques et fragiles ? Elles ne deviennent pas ces couleurs chatoyantes, elles le sont déjà mais le vert de la précieuse chlorophylle disparaît progressivement avec la « descente » de la sève. Il ne reste alors plus que les couleurs « non vertes » des feuilles.

Ces plantes qui nous enseignent rentrent en automne, dans leur tronc et leurs racines, la sève qui a circulé durant le printemps et l’été dans toute leur majesté gracieuse. La sève est l’eau de Vie qui vient du ciel, elle traverse la terre et les arbres pour retourner au ciel.

Pour que ce cycle soit un cycle, il doit s’accomplir dans le rythme et le temps, il doit s’inscrire dans un autre cycle comme les multiples rouages d’une montre donnent l’heure. Un cycle ne peut tourner seul. Notre respiration, par exemple, est liée au rythme de notre cœur, de nos émotions et de notre circulation d’énergie, elle est tout sauf régulière et immuable.

L’automne fait partie du cycle des saisons autant que le printemps, l’été et l’hiver. Alors pourquoi rechignons-nous autant à ce retour vers l’intérieur et la Terre ?

Disons plutôt que « l’urbain » post-moderne rechigne mais ce n’est pas une généralité. De nombreuses fêtes célèbrent le temps des récoltes et le « répit » que nous offre cette saison dans le travail de la terre. La fête de la Saint-Martin en Suisse, la fête des vendanges en Suisse, Thanksgiving en Amérique, Halloween en Amérique, le festival de Samhain chez les Celtes, le jour de Pomona chez les Romains… la liste est aussi longue et riche que les cultures sur la Terre sont variées.

Une partie des choix de société de ces dernières décennies, de ces derniers siècles et millénaires, nous a particulièrement éloignés de la nature de notre corps physique et des sentiments d’appartenance à quelque chose de plus grand que nous.

Chassez le naturel, il revient au galop : les allergies alimentaires et environnementales explosent, les pluies et les orages créent des catastrophes « inconcevables », des inondations « historiques »… Le quotidien médiatique se remplit de phénomènes naturels violents que nous n’expliquons plus. Une des raisons de cette incompréhension est dans cet oubli de la Nature, des cycles et du corps. À tout vouloir rationaliser, dominer, domestiquer, rentabiliser, nous perdons de vue le chemin, celui de la vie, de l’amour, de la joie.

Nous proposons, dans ces lettres et dans nos enseignements, de retrouver et suivre ce chemin avec l’usage des symboles, des plantes et de la pensée créative. Il y a sans doute bien d’autres moyens donnés par d’autres même s’il est toujours possible de se perdre.

Cette fois, nous allons parcourir les 7 Dhatus धातु, les 7 tissus de l’organisme décrits par l’Ayurveda (connaissance de la vie en sanskrit). Une des nombreuses références possibles est « Ayurveda – The Science of Self-Healing » du Docteur Vasant Lad. Nous associons à chaque Dhatu une huile essentielle qui peut faciliter l’évocation de ce symbole physiologique.

Rasa – रसा – l’eau du corps, le plasma, il nourrit les cellules, les tissus, les organes. L’huile essentielle de Cannelle de Ceylan écorce Cinnamomum zeylanicum, avec son parfum doux et puissant, nous permet d’absorber la nourriture de la Terre. Nous pouvons simplement la respirer. Ne pas la mettre pure sur la peau, elle est irritante. Nous pouvons aussi diluer 1 goutte de cette huile essentielle dans une cuillère à café d’huile végétale, comme l’huile d’amande douce par exemple, et masser les pieds en visualisant des racines pousser jusqu’au centre de la Terre.

Rakta – रक्त – le sang, les globules rouges, c’est notre relation à l’air, à l’oxygène. L’huile essentielle de Romarin à verbénone Rosmarinus officinalis verbenoniferum peut nous aider à assimiler l’énergie du sang, de la couleur rouge, du dynamisme impulsif. Le foie est un organe qui s’occupe du circuit des globules rouges, le Romarin soutient le foie. Respirer l’huile essentielle et imaginer l’énergie rouge qui circule dans nos vaisseaux.

Mamsa – मांस – les muscles, qui, rappelons-le, sont le seul tissu mobile volontaire de notre physiologie. Ce Dhatu marque notre relation aux gestes, à la protection et à l’action. L’huile essentielle de Gingembre Zingiber officinale nous invite à apprécier le mouvement et l’harmonie du corps.

Meda – मेद – la graisse, les hormones liposolubles comme les hormones sexuelles, nous indique notre capacité à entrer en lien amoureux et notre possibilité de résilience. L’huile essentielle de Sauge sclarée Salvia sclarea à respirer tout en conscientisant un lien avec une personne aimée peut être une forme de méditation.

Asthi – अस्थि – les os, les dents, les ongles, les structures les plus denses, raconte notre rapport aux sons, aux rythmes et à la forme. L’huile essentielle de Tea Tree Melaleuca alternifolia renforce les dents et les os. Une goutte sur la brosse à dents est un « truc » classique de l’aromathérapie. Respirer l’huile essentielle incite à prendre conscience de notre densité.

Majja – मज्जा – la moelle osseuse, les nerfs, le cerveau, les ganglions, le système nerveux et le système immunitaire, de lui dépend notre relation au mental et à la définition du Soi. Une goutte d’huile essentielle de Sapin blanc Abies alba inspirée et massée dans le creux de la main pousse à mieux comprendre notre propre fonctionnement.

Shukra – शुक्र – le tissu de la sexualité, il reflète notre capacité à intégrer l’Amour sous ses infinies manifestations visibles et invisibles. L’huile essentielle d’Ylang-ylang Cananga odorata à respirer est une des portes d’évocation qui nous fait plonger dans un océan d’Amour.

Notre balade d’automne se termine avec ces 7 tissus qui composent notre physiologie et qui battent aussi le rythme des saisons. Nous avons besoin en automne de retourner dans notre centre, notre foyer, nos racines réelles et symboliques.

Ce petit chemin parfumé peut nous guider. Il ne remplace pas une réelle réflexion sur nos rythmes de vie, nos besoins, nos aspirations en rapport avec le monde dans lequel nous nous trouvons.

Publié en septembre 2017

 

Les trois Feux de l’été

Le Soleil amorce la descente le long de sa trajectoire apparente jusqu’à Noël dans le parfum des crèmes solaires, des grillades et des bières au bord de l’eau. Eh oui, durant l’été, le Soleil se dirige déjà vers l’hiver même si nous affectionnons plutôt la chaleur estivale, les costumes de bain et les espadrilles.

Des plantes peuvent nous aider à comprendre et à intégrer le Feu, l’énergie de l’été, autant en médicine chinoise que dans le symbolisme alchimique. Nous proposons dans cette lettre de suivre la voie tracée par le « Traité sur le Feu Cosmique » d’Alice Bailey et Djuwal Khul et d’y ajouter trois de nos amies du règne végétal qui veulent bien se prêter à ce jeu des parfums saisonniers.

  1. Le Feu du Ciel reçoit les rayons du Soleil en même temps qu’il sert de réceptacle aux énergies bien plus grandes qui amènent le Cosmos
  2. Le Feu du Soleil, Feu du cœur, est notre rayonnement de vie qui se manifeste par la joie
  3. Le Feu de la Terre, l’énergie de la matière, est la structure et le support de ce que nous vivons dans notre quotidien

Le Feu du Ciel

La Lavande officinale Lavandula angustifolia peut représenter le Ciel dans notre causerie estivale. Ses fleurs ont la couleur d’un matin encore sombre au-delà de la nuit du soir lorsque les oiseaux chantent encore et les étoiles commencent à briller.

Dans les multiples composants de l’huile essentielle de Lavande, un ester prédomine, l’acétate de linalyle. L’huile dans son ensemble nous offre sur le plan physique une douceur bienveillante après les excès de chaleur et, sur le plan psycho-émotionnel, un équilibre dynamique.

La Lavande fleurit en été, les abeilles aiment son pollen orange comme le Soleil qui se couche. Cette fleur apaise les coups de soleil, à appliquer pure sur la peau, une dizaine de gouttes d’huile essentielle. Elle nous incite à rencontrer les étoiles du Ciel pendant notre sommeil, pour cela, nous déposons quelques gouttes sur l’oreiller.

Le Feu du Ciel nous apporte un rythme, un mouvement cyclique en relation avec les nécessités du temps. La Terre tourne autour du Soleil dans une trajectoire circulaire seulement en apparence. En fait, la Terre suit le Soleil formant ainsi une spirale effrénée à plus de 250km/s, alors que le Soleil, lui, tourne autour du centre de la galaxie en 250 millions d’années. Tout cela et bien d’autres choses encore sont l’enseignement de la Lavande, des cycles cosmiques et de la mémoire du temps.

Le Feu du Soleil

La Mélisse officinale Melissa officinalis L. nous fournit le Feu du Cœur et un réconfort pour l’âme troublée par des excès de densité.

Son huile est précieuse, la plante produit 15 g d’huile essentielle par 100 kg de feuilles lors de la distillation à la vapeur d’eau. Comme elle est légèrement irritante pour la peau, nous lui préférons l’hydrolat aromatique, la phase aqueuse de la distillation. Boire une cuillère à café d’hydrolat de Mélisse diluée dans 1 dl d’eau une à deux fois par jour est une recette simple. Nous pouvons bien sûr humer sans crainte une bouteille d’huile essentielle de Mélisse officinale. Son parfum nous fait penser au citron mais avec une profondeur verte et des harmoniques fleuries. La Mélisse officinale se boit aussi volontiers en tisane. Il est difficile de ne pas réussir à la faire pousser dans son jardin ou dans un bac sur son balcon. Elle se répand partout se contentant même des terres dures et pauvres. La Mélisse va dynamiser nos eaux fréquemment « aplaties » par les traitements et de trop longues canalisations. Les molécules d’eau vont danser avec celles que libère la feuille de Mélisse dans la tisanière et former un breuvage apaisant pour le cœur à consommer sans aucune modération.

Le Feu de la Terre

Le Basilic Saint ou Basilic Tulsi Ocimum sanctum et le Feu de la Terre ornent les entrées des centres ayurvédiques du Sud de l’Inde et les jardins d’été des amoureux des plantes.

Ses graines se trouvent aisément en Suisse, en Europe, elles donneront une plante annuelle au parfum capiteux de poivre, de girofle et d’estragon. Nos climats et nos sols ne permettent pas de faire pousser l’Ocimum sanctum cité plus haut mais il se ressème très facilement au printemps dans des pots.  

Son huile essentielle est irritante, nous ne la mettons jamais pure sur la peau. La respirer nous ramène à nos racines, à la Terre, à toute la vie microbienne invisible qui soutient la vie apparente des plantes et des animaux. Le Feu de la Terre nous est apporté par le Basilic Tulsi entre autres. Nous pouvons en diluer 3 gouttes dans une cuillère à café d’huile végétale de sésame et nous masser la plante des pieds en contemplant le Soleil qui se couche ou qui se lève selon notre préférence.

 

Ces trois Feux nous aideront à rencontrer les Feux visibles et cachés du « Grand Tout » que nous appelons Dieu, Allah, Yahvé, Brahma… Sa Lumière est partout du proton aux amas de galaxies en passant par la Terre et le règne végétal entre autres.

Nous sommes une partie plus ou moins consciente d’elle-même dans le dessein cosmique auquel nous appartenons. Une méditation parfumée par ces trois huiles essentielles peut nous assister sur le chemin. Notre feu intérieur nous connecte à tous les autres feux de l’univers. Nassim Haramein, cité dans nos lettres et nos enseignements, nous parle d’un univers holofractalaire et interconnecté. Si nous le rapportons au Feu et à la lumière, nous pouvons dire que nous sommes un feu brillant d’Amour dans un océan de conscience arc-en-ciel.

Publié en août 2017

Les saisons et les cycles

Le printemps, premier temps et deuxième saison, arrive dans l’euphorie générale des œufs de Pâques et des jupes des filles. Autant le printemps est adoré que l’automne est honni par une majorité. Et pourtant la nature sur la terre, comme le moteur à explosion, a quatre temps qui forment ensemble un seul cycle. Admission-aspiration, compression, explosion-détente, échappement. Hiver, printemps, été, automne respectivement. 

Nous apprécions plus ou moins telle saison selon nos préférences, la montagne blanche et silencieuse, les arbres qui se parent de fleurs, la chaleur des plages et les grillades ou les couleurs magiques et sonores des feuilles qui tombent. Mais, que nous le voulions ou non, le cycle continue avec ou sans notre participation. Nous avons bien plus d’opinions sur les saisons qu’elles n’en ont sur nous, brave humanité cheminant depuis des éons sur la planète de la densité et des omelettes au lard.

Le cycle des saisons commence en hiver.

C’est le premier temps lorsque le Soleil est au plus bas et les sapins couverts de lumières électroniques à basse consommation. C’est, comme dans le moteur à explosion, le temps de l’admission-aspiration, de la demande de desseins en accord avec l’ensemble. 

Le deuxième temps est une concentration, une compression, où nous cherchons les outils et les meilleurs moyens pour que nos actions soient respectueuses autant des vies microscopiques que de l’ensemble. C’est le deuxième temps du cycle mais le premier dans l’action, la volonté, la maîtrise du geste et de la pensée, d’où son nom de printemps, premier temps.

Malgré l’allégresse apparente, c’est une saison très exigeante autant pour notre physiologie visible que subtile. Nous avions, à d’autres moments, parlé de cures de citron et autres drainages du foie et des excès de carnaval. Nous pouvons reproposer ici un hydrolat de Carotte Daucus Carota à prendre à raison d’une cuillère à café deux fois par jour afin de libérer notre foie un peu victime de notre manque de foi.

Mais nous pouvons aussi durant cette saison intense aller plus loin dans la découverte de la puissance créatrice qui est en nous. Pour cela, il nous faut entrer dans le silence de la pensée.

Vous allez immédiatement objecter que rien dans l’extérieur ne nous amène à la contemplation intérieure, les chants des oiseaux, la couleur des bourgeons naissants, la danse des abeilles, les jambes dénudées et les décolletés qui s’ouvrent comme les premières fleurs, rien n’est prévu pour retourner à l’intérieur de nous.

Et pourtant, le printemps, c’est aussi le temps du mental et de la connexion aux pensées supérieures. Le mental est un sens, notre sixième sens, celui qui nous lie aux mondes des idées, des mots et éventuellement du Logos Λόγος, la Grande Énergie qui crée le système solaire.

Si nous le branchons sur les bonnes fréquences, nous recevons avec une grande précision les outils qui nous sont nécessaires. Mais pour cela, il faut échapper à « radio-trottoir ». Notre mental a besoin d’être éduqué, terme qu’abhorre notre enfant intérieur, rebelle, avide de rires superficiels et de bonbons aux graisses de palme colorés.

L’éducation du mental passe par la méditation. Quelques huiles essentielles peuvent nous y aider comme la Sauge Sclarée Salvia sclarea, le Géranium Rosat Pelargonium x asperum, la Myrrhe Commiphora myrrha ou Commiphora molmol, l’Encens Boswellia carterii entre autres. Les respirer simplement suffit à nous assister dans la méditation. Il existe de très nombreux types de méditation. Nous citerons les méditations guidées et les méditations purement mentales.

Les méditations guidées ressemblent parfois à de simples visualisations. Elles sont efficaces pour organiser notre imaginaire et quitter momentanément les hurlements cacophoniques de nos quotidiens décadents. Mais ce n’est pas forcément suffisant pour connecter les nouvelles idées, pour percevoir les premières lumières du monde de demain, pour ressentir la vie jaillissant au plus profond de la mort apparente.

Les méditations mentales emploient des outils mentaux, मन्त्र mantra. Cela facilite beaucoup le travail mental. Les grands Maîtres védiques, qui les ont élaborés il y a plus de 10’000 ans, savaient intuitivement comment fonctionne la pensée. Nous faisons le raisonnement suivant : si quelques individus d’une nation aussi évoluée que l’Inde les emploient depuis tant de temps, c’est qu’il y a quelque chose à y comprendre.

Le tantra yoga, तन्त्र योग – la technique de l’Union – en sanscrit, a développé une science détaillée des mantras en relation autant avec des endroits du corps physique qu’avec des états de conscience.

Nous n’en proposerons qu’un seul : Hrim ह्रीम्. Il est en relation avec la structure de l’espace et une déité du panthéon védique, Bhuvaneswari भुवनेश्वरी. La technique est simple, laisser ce son étrange s’installer dans notre pensée en le prononçant silencieusement : …Hrim, Hrim, Hrim,…. c’est tout.   

Les experts de toute obédience et les empêcheurs de méditer en rond vont s’élever contre une pratique aussi enfantine. Ils vont dire : « Il faut un enseignement particulier donné par des initiés agréés, il y a un danger pour le cerveau et les méninges, ça ne peut pas marcher sinon ça se saurait et on en parlerait à la télévision… ».

Les résistances au silence intérieur sont légion bien qu’elles fassent aussi partie de la démarche.

Respirer une huile essentielle de Genévrier Commun Juniperus communis peut aider ce processus. Mais l’essentiel est dans la persévérance. Nous pouvons commencer par des « micro-méditations » de quelques secondes que nous intercalons dans les milliers d’instants vides d’une journée : une attente à l’arrêt du bus, au feu rouge ou à la machine à café du bureau lors d’une conversation ennuyeuse…

Progressivement, il s’établit une sorte de fonctionnement de la pensée en deux phases. Une qui vit le monde extérieur et une autre qui prononce silencieusement le mantra.

Les enseignements « classiques » recommandent de toujours méditer dans une position stricte et spécifique afin d’aligner les centres d’énergie, dans une pénombre silencieuse, avec au moins 30 minutes devant soi. C’est très bien ! Mais les gens à qui la méditation serait le plus bénéficiable n’ont pas ces disponibilités tant leur quotidien est rempli du réveil au coucher comme une boîte de conserve rance au bord de l’explosion. Il n’y a pas de risque à essayer ces outils.

Nous joignons à cette lettre une image du mantra en sanskrit pour ceux qui préfèrent un support visuel. Il existe aussi des versions YouTube « made in Bollywood » avec des couleurs saturées et des lumières scintillantes. L’Inde moderne n’a aucun complexe à remixer ses mantras millénaires avec du « groove » à faire pâlir d’envie les DJ occidentaux. C’est un peu comme si le Vénéré Pape François organisait une « Mega Dance Christian Celebration » sur l’esplanade de la Basilique St-Pierre à Rome.

Le printemps peut être l’occasion d’essayer d’apaiser notre corps mental. Et après ? Après, comme la surface argentée d’un étang sous un ciel nocturne et étoilé, il va refléter l’ensemble des univers au lieu de notre agitation mondaine. Le mental devient transparent à ce qui est au-dessus de lui, il devient ce sens magnifique qui fait de nous cet être doué d’un mental, c’est l’étymologie du mot « humain ».

Publié en avril 2017

Les huiles essentielles sont-elles ésotériques ?

Une question oiseuse pour le printemps qui frappe violemment à nos portes !

Le monde est-il ésotérique ? La nature ? La vie ?

Ésotérique vient du grec ancien esôterikós ἐσωτερικός qui signifie intérieur. Plus précisément, il s’agit d’un comparatif « plus intérieur » ou encore mieux « plus tourné vers l’intérieur ». Ésotérique s’oppose à exotérique « plus extérieur » et « plus tourné vers l’extérieur ». Ésotérique/exotérique rejoint la notion orientale de Yin/Yang, respectivement.

Il y a, autant dans le terme grec ancien que chinois, la notion de rotation d’une spirale tournée vers l’intérieur ou l’extérieur. Cela rejoint aussi le spin des particules de la physique moderne en général à la physique unifiée de Nassim Haramein en particulier.

L’infiniment petit tourne à des vitesses vertigineuses avec un double mouvement, un vers l’extérieur, un vers l’intérieur.

Les mathématiques qui décrivent ces mouvements commencent à arriver, il leur faudra encore un peu de temps pour qu’elles soient généralement acceptées.

Le mot ésotérique employé dans la langue urbaine post-moderne est un synonyme de détrimentaire dans l’ignorance complète de son étymologie.

Par la rotation présente de l’infiniment petit à l’infiniment grand, d’une part, et le double mouvement de la spirale, d’autre part, nous pouvons dire que le monde est ésotérique/exotérique selon la position du regard. Les plantes et les huiles essentielles le sont tout autant, elles ne peuvent pas sortir du règne de la manifestation.

Comment pourrions-nous affiner notre regard vers l’extérieur exotérique et vers l’intérieur ésotérique ?

Comme nous avons pris l’habitude dans ces lettres de vous parler des plantes et des symboles, nous allons leur demander de l’aide.

La plante par son unité fonctionnelle, la cellule, fabrique dans le chloroplaste, de minuscules organelles, des molécules organiques, avec de l’eau, de la terre, de l’air, du feu (de la lumière). Et en prime, la plante dégage de l’oxygène, son « déchet ».

Nous avons, d’un côté, les quatre éléments de l’Éther c’est-à-dire la Terre, l’Eau, le Feu, l’Air et, de l’autre, la vie organique c’est-à-dire les molécules comportant un atome de carbone ou plus.

Ce mariage alchimique a lieu dans le creuset des végétaux, de l’algue au Séquoia en passant par le gazon des terrains de golf à la salade mesclun dans nos assiettes.

La partie biochimique de ce mécanisme est exotérique, analytique, scientifique, la partie éthérique du mariage des éléments est ésotérique, elle nous révèle le sens caché de cette mécanique apparente.

Tout être vivant organique sur la Terre est fait de molécules qui viennent directement ou indirectement de ce creuset chloroplastique. Nous sommes donc composés des quatre éléments en proportion variable selon les organes et selon notre constitution.

Les huiles essentielles sont la fraction huileuse de la distillation à la vapeur d’eau des plantes aromatiques, c’est la définition extérieure, exotérique.

Les huiles essentielles sont une concentration formidable de parfum naturel qui va pénétrer facilement au plus profond de toutes les cellules organiques.

Respirer leurs effluves au sortir des petites bouteilles et ce sont des milliards de molécules nées de la plante qui s’enfoncent dans notre système limbique, le siège, entre autres, de nos émotions.

Appliquer une huile essentielle, même diluée dans une huile végétale, sur la peau et ce sont des milliards de terminaisons nerveuses qui sont stimulées par le geste et les parfums qui vont ainsi nourrir notre sang et notre cerveau.

Nous donnons sur notre site quelques exemples de mélanges d’huiles essentielles et d’huiles végétales à respirer et à appliquer sur le corps. Ces mélanges vont orienter subtilement notre physiologie invisible selon la direction choisie.

Si le mécanisme est exotérique, son effet sur la conscience est ésotérique comme les deux faces de la même réalité.

Ce qui peut apparaitre comme un jeu enfantin de couleurs et d’odeurs est une boussole qui nous aide à nous orienter dans ce monde en mutation.

Le mouvement ésotérique/exotérique mène bien plus loin que le domaine des plantes et des huiles essentielles. Nous pouvons rappeler que l’origine de notre organicité se niche dans les algues et les chloroplastes. Sans eux, pas de vie organique. Or nous sommes sur la Terre pour faire l’expérience de la densité.

Comme le dit Jean Anthelme Brillat-Savarin : « L’univers n’est rien que par la vie et tout ce qui vit se nourrit ».

Où le gastronome parle de nourriture, les physiciens parlent d’énergie et d’information.

Brillat-Savarin ajoute trois lignes plus bas : « Dis-moi ce que tu manges et je te dirai ce que tu es ».

Nous pourrions ajouter : « Dis-moi quels sont tes huiles, tes parfums, tes couleurs et je te dirai ce que tu es et ce que tu peux devenir ».

Publié en mars 2017

La terre tourne

C’est une bonne nouvelle ! Bien qu’elle ne soit pas vraiment du dernier cri…

Elle tourne depuis longtemps comme tous les corps célestes tournent, c’est une mouvement aussi ordinaire qu’obligatoire en mécanique.

La Terre tourne et nous voyons les objets comme le Soleil et les luminaires balayer le ciel d’Est en Ouest selon une danse précise que les savants calculent depuis des millénaires. Ils calculaient « à la main » du temps des Chinois, des Indiens et des Arabes il y a des siècles. Maintenant, ce sont nos machines de silicium qui le font.

Les alizés et les saisons sont deux des signes tangibles de la rotation de la Terre.

Notre quotidien tourne aussi comme le monde et ses civilisations. Nous nous accrochons au rempart de nos habitudes comme un enfant terrorisé par les bruits et les lumières des manèges de foire. Nous avons le vertige et la nausée de ces feux multicolores, des odeurs de hotdog et de barbe à papa.

D’abord, il nous est suggéré de faire la différence entre les habitudes qui font le lit du conformisme et des conventions et entre l’exercice et l’expérience, sources d’évolution et de création.

Il n’y a pas d’huile essentielle miracle pour nous pousser à discriminer entre sclérose et expérience même si respirer une fiole d’Eucalyptus citronné Eucalyptus citriodora peut participer au travail intérieur. Cette variété orientale d’Eucalyptus est connue sur le plan physique pour ses propriétés anti-inflammatoires et anti-infectieuses. Ici, au niveau psycho-énergétique, elle nous aide à garder un point fixe depuis notre carrousel enragé.

Une fois cette connaissance du passé acquise, en passant de la sclérose à l’expérience, nous pouvons nous poser la question : « Dans quelle direction tourne la terre sur sa trajectoire spiralée, vers quoi nous dirigeons-nous dans l’alternance de nos nuits et de nos jours qui s’égrènent comme le va-et-vient du balancier de l’horloge de notre vie ? ». Nous avançons une réponse possible : « Vers ce que nous choisissons de vivre individuellement et collectivement ».

À ce stade, nombreux sont ceux qui s’exclameront que nous n’avons pas le choix, que nous subissons notre ordinaire.

Choix ou soumission est aussi une différence à faire. Bien sûr il y a des lois physiques et humaines qui restreignent nos possibilités de liberté. La « loi de la pesanteur est dure mais c’est la loi » (réf. Georges Brassens – Vénus callipyge). Si nous n’avons pas toujours le choix de nos gestes, nous avons fréquemment celui de nos pensées et de notre regard sur le monde.

Quel est mon regard sur la terre qui tourne ?

Suis-je triste ou curieux du nouveau jour qui se lève ?

L’Automne est la saison des récoltes et des bilans. Jusqu’au 21 décembre, il y a davantage à méditer qu’à agir. Ce qui nous arrive en tant qu’humain individuel ou collectif est le résultat de pensées, de regards et de points de vue dont certains sont enracinés profondément dans le passé.

Une essence parfumée propose de nous assister dans le choix ou la soumission.

Le Giroflier Eugenia caryophyllus et ses boutons floraux nous donnent une huile essentielle puissante qu’il faut toujours diluer car elle est irritante. Elle va, simplement en la respirant, nous apporter la clarté et la force de redevenir responsables (capacité à apporter des réponses) dans nos vies. Nous pouvons aussi diluer une goutte de girofle dans une cuillère à soupe d’huile végétale de germe de blé et masser la plante des pieds.

Un troisième axe de rotation par ces temps d’Automne est la conscience à la fois de l’ensemble et de ses parties dans une parfaite interconnexion. Nassim Haramein, dans son dernier film « The Connected Universe », énonce une physique et une interprétation très élégante du nouveau monde qui est là.

C’est un profond changement de regard dont nous avons besoin pour éclairer le siècle. Les sources d’inspiration sont nombreuses, à nous de choisir celles qui nous élèvent tout en nous enracinant profondément dans la Terre et le corps.

Une plante du Nouveau Monde nous offre de nous épauler : le Genévrier de Virginie Juniperus virginiana, appelé aussi Red Cedar, Aromatic Cedar, Virginia Cedarwood entre autres. Ce conifère de l’Est américain fait partie des espèces pionnières qui sont capables de s’installer sur des terrains érodés et pauvres.

Nous aussi nous sommes les pionniers d’un nouveau monde. Cette essence riche en sesquiterpènes, les molécules les plus équilibrantes de l’aromathérapie, nous permet de partir à l’aventure et de nous installer dans les territoires encore inexplorés de nos vies.

Pratiquement, un massage du dos et des jambes, avec quelques gouttes de Genévrier de Virginie diluées dans une huile végétale, nous renforce dans cette fonction de « pèlerin créateur ».

Eucalyptus citronné Eucalyptus citriodora
Girofle Eugenia caryophyllus
Genévrier de Virginie Juniperus virginiana

Une trilogie parfumée pour un automne intense. C’est une proposition bien sûr, cela ne remplace ni le travail intérieur, ni la logique et le bon sens dans nos journées nimbées du brouillard des mondes virtuels. Si l’information tend à nous suffoquer de ses réseaux enchevêtrés, il ne faut pas oublier la « vraie vie », celle où notre corps devient émetteur et récepteur d’Amour, où la joie habite notre cœur et où nos yeux, nos oreilles et notre peau savent reconnaître la Beauté.

La Nature crée la Beauté, partout de la Particule à la Galaxie, tout est Beau parce qu’harmonieux, signifiant, relatif. Tant que nous ne vivons pas une relation avec le Tout, nous ne sommes pas Beaux ou alors que partiellement.

Les noms donnés au « Tout » varient selon les époques, nul besoin de faire la guerre pour des noms !

Les huiles essentielles nous accompagnent dans ce voyage en nous ramenant, en cette fin d’Automne, dans le « Tout intérieur », le Dieu immanent. Après, lorsque la Terre aura tourné vers l’Hiver et le Printemps, il sera temps de « sortir » vers le Tout extérieur. Nous verrons cela plus tard.

Publié en décembre 2016

L’Automne, le temps des récoltes et le signe de la Balance

Le Soleil en descendant vers la porte des Dieux au 21 décembre nous amène au temps des récoltes et de la recherche d’harmonie et de justes relations.

Ce temps de récolte autant tangible que symbolique sera le résultat de ce que nous avons semé sur le plan individuel et collectif.

Ces trois mois sont l’Automne « astronomique », nos vies comme les civilisations vivent aussi leur temps de récolte et d’engrangement. « Je choisis le chemin entre les deux grandes lignes de force, je choisis le chemin entre le Bien et le Mal » nous propose le Tibétain (réf. Philosophie ésotérique – Alice A. Bailey – Éditions Lucis Trust.) dans le temps de la Balance.

Inconnue

Le Bien n’est-il pas le seul chemin et le Mal quelque chose d’abominable à forcément éliminer ?

Ce serait trop simple ! La vie est multiple et ses facettes nous semblent parfois discordantes et chaotiques.

L’Automne est pour nombre d’animaux et de végétaux la période de Mort ou de réduction à « presque rien ». Pour le regard extérieur cela peut nous sembler un Mal : les feuilles qui jaunissent et tombent, les ruches qui chassent les faux bourdons devenus inutiles, les plantes annuelles qui sèchent et vont rejoindre la poussière.

Pour le regard intérieur, la notion de cycle apparaît comme une évidence, les saisons s’égrènent dans l’éternité terrestre, le Bien et le Mal sont les facettes alternantes du voile de l’apparence.

C’est très beau ces théories mais lorsque nous sommes pris dans les tourbillons des feuilles mortes balayées par le vent froid et humide, il est difficile de découvrir en soi le centre immobile, le point d’équilibre de la Balance.

Pour cela nous avons besoin d’aide. Il y a ceux qui nous entourent bien sûr mais parfois ils sont encore plus ballotés que nous dans les tempêtes au quotidien.

Alors essayons de regarder au-dessus de nous dans un invisible qui semble nous dépasser mais qui en fait nous inclut.

 

Les religions « officielles » ont été écartées par les formes limitées du réductionnisme alors que des « nouveaux » prêtres poussent comme des champignons.

Comme s’y retrouver ?

« Le Maître dans le Cœur » nous est proposé par Annie Marquier (réf. Le Maître dans le Cœur ou La grande révolution de la conscience – Annie Marquier – Éditions Valinor.). La voie du cœur est sa voix silencieuse. Nous employons alors notre tête comme antenne et le cœur comme récepteur-émetteur. C’est une œuvre, un travail, un métier d’humain. Regarder ce qui est, comprendre avec le cœur, c’est-à-dire le prendre vraiment en nous et agir selon notre niveau de conscience.

Ces trois étapes rendent l’Automne sublime et les occasions grandes de devenir humain un peu plus chaque jour.

Nous pouvons ajouter deux étapes pour devenir des responsables humains.

 –         Élever le regard, ce que nous voyons comme Mal est toujours une limitation du regard, un aveuglement partiel. Ce que nous percevons par nos cinq sens n’est pas le Réel. Les physiciens nous le disent depuis 100 ans mais nous peinons à l’admettre.

–         Réaliser que notre interprétation du monde ne dépend que de nous et de notre degré de développement.

Don Edward Beck dans « Spiral Dynamics » (réf. Spiral Dynamics: Mastering Values, Leadership and Change – Don Edward Beck & Christopher C. Cowan – Editions Blackwell Publishing) reprend les théories expérimentales de Clare Graves sur l’évolution humaine au cours des âges. Tout regard sur le monde se fait depuis un certain point de vue. Le Temps de l’Automne est aussi celui de la perspective et de la profondeur qui nous permettent de comprendre ce qui se passe autant en dehors qu’à l’intérieur de nous.

Nous proposons une huile essentielle de Litsée citronnée, Litsea cubeba, afin de nous assister dans la traversée de la « saison qui tranche » comme le dit le Nei Jing Su Wen, un ancien traité de Médecine chinoise.

Cette lauracée asiatique produit une huile essentielle qui ressemble olfactivement à la Verveine citronnée. Elle contient des aldéhydes dermocaustiques. Pas de panique, elle ne nous rongera pas jusqu’à la moelle. Nous allons simplement la respirer durant nos pensées d’Automne et en ajouter une seule goutte par cuillère à soupe d’une huile végétale de massage comme l’huile d’amande douce ou de noyau d’abricot. Nous masserons alors tout doucement les zones d’inconfort où se cristallisent nos pensées récurrentes et nos soucis chroniques.

L’esprit de cette essence va nous aider à regarder vers le haut et à répondre à cette étrange question : « Qu’est-ce que les extra-terrestres disent-ils de nous dans l’univers ? ». Cela nous semble être une meilleure question que « existe-il de la vie dans l’univers ? », ce à quoi nous pouvons répondre « oui parce que nous y sommes. »

Admettre qu’il existe un regard au-dessus de nous est le début de la quête du point d’équilibre.

Publié en octobre 2016

L’arbre qui cache la forêt

Les orteils en éventail, pour certains, dans la chaleur humide de l’été nous regardons passer les nuages et l’alternance violente des orages, de la pluie et du soleil.

P1090261_DxOLes premiers arbres de la forêt sont secoués par les vents, certains se cassent même d’un bruit sec comme un coup de canon.

Au fond de la forêt, dans les clairières cachées, les animaux et les lutins s’égaient tranquillement loin des tempêtes et du bruit.

Dans notre physiologie subtile aussi, il y a des clairières cachées qui peuvent nous servir de refuges loin des tempêtes du monde et les hurlements de la Terre.

Dans l’énergétique chinoise traditionnelle, nous sommes entrés dans l’intersaison de Terre avant l’automne, saison métal, qui commencera le 8 août. Ce décalage entre les saisons énergétiques, selon la Tradition chinoise, et les saisons astronomiques est dû à l’inertie de la matière dense dans notre rapport aux plans plus subtils de la manifestation.

L’organe de la Terre est la Rate et son esprit est la pensée, le mental. Le « refuge » dans la clairière symbolisée par la Rate est la répétition des mots que l’on appelle plus communément mantra dans la tradition hindoue.

L’ordinaire de la pensée mondaine est d’être balloté dans tous les sens par n’importe quel événement extérieur aussi infime soit-il. Dans leurs multiples fonctions subtiles, les mantras quels qu’ils soient vont renforcer la Rate et notre ancrage à la Terre.

Cela peut sembler étrange d’associer ainsi la notion de mantra venant de la tradition du sud de l’Himalaya avec l’énergétique du nord de l’Himalaya. Ces deux symboles forment une unité d’une extrême puissance recevant l’énergie des plus hautes montagnes de la Terre. Ces montagnes représentent l’unité des Mondes et de la Terre à laquelle nous appartenons en tant que participants conscients.

Dans cette époque post-moderne chaotique et informationnelle, l’accès aux mantras nous est donné. Il y a des mantras en sanskrit mais aussi dans d’autres langues, l’essentiel étant la pratique de diriger le mental et la pensée sur un point de conscience. Ce point deviendra alors un centre, un pivot, afin que nos pensées justement s’organisent de façon harmonieuse. A nous de découvrir entre les livres et internet, les mots qui nous assistent le mieux dans la quête du centre, de notre centre.

Comme le dit Jean-Marc Kespi (réf. « L’Homme et ses symboles en médecine traditionnelle chinoise » – Éditions Albin Michel) :

Chez l’Homme aussi, le Centre est double : le Cœur sur le versant céleste, la Rate préposée à la Terre.
Il est deux centres dans le système solaire : le Soleil, source de vie, et la Terre, lieu de vie.
Cela correspond d’ailleurs à la double vision, héliocentrique et géocentrique, de l’univers.

La deuxième clairière est celle du cœur, le « grand mystère » de l’humain-animal. Les animaux ont un cœur bien entendu mais pour avoir « du » cœur, il faut ouvrir l’œil du cœur. Les animaux en sont capables mais pour l’humain, c’est un devoir. Trop souvent nous confondons le silence d’un cœur amoureux avec le tintamarre émotionnel de nos tripes et de nos boyaux. Le cœur amoureux est silencieux, dans la Présence, dans l’écoute de l’envol inaudible d’un oiseau furtif.

« Apprendre le cœur » est l’œuvre de l’été qui se termine.

Rejoignons encore une fois Jean-Marc Kespi (réf. Ibid.) :

…le Cœur, céleste, tourné vers l’Unité, et la Rate, terrestre, tournée vers la Multiplicité…

Apprendre à unifier, penser la multiplicité, Cœur et Rate nous assistent au plus profond de la forêt de notre être.

Alors dépassons l’orée des bois aux arbres agités par les vents et entrons dans notre forêt même si elle est sombre, même si ses bruits nous effrayent. Au fond, il y a des clairières baignées de soleil, tapissées de mousses et de fougères.

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Publié en août 2016

La Nigelle, nigella sativa, damascena, arvensis

La Nigelle orne les jardins et les champs, de l’Antiquité au XXXXIVème siècle, des steppes d’Orient aux cottages anglais, de ses pétales délicats en tentacules mystiques.

Les Anglais la surnomment « Love in the mist » – l’Amour dans un brouillard – ou bien « Devil in the bush » – le Diable dans le buisson – c’est selon.

nigelle (5)_DxOLe prophète Muhammad disait des graines de Nigelle « qu’elles guérissent de tout sauf de la mort ».

Son nom vernaculaire en français est cumin noir. Cela convient fort mal à la belle nimbée de brume. Le cumin, cuminum cyminum, appartient à une autre espèce très différente en apparence et en propriétés. Nous lui préférons largement le nom de Nigelle cultivée ou damascène qu’importe. Le nom cumin noir est confusant. Les variantes botaniques sont multiples, créées au gré des siècles autant par les humains que par l’évolution naturelle.


Nous allons rester un peu en compagnie de la Nigelle cultivée même si, probablement, elle doit se marier avec ses cousines sauvages, phénomène fréquent dans le règne végétal. Notre notion d’espèce ou de famille est complètement étrangère aux plantes.

Si médicalement elle sert à peu près à tout, retrouvons-la d’abord au jardin. Une poignée de graines noires lancée dans le vent nous assure la présence de la belle aux pétales dentelés en notes de musique pour l’éternité à venir. Les fleurs, qui vont du blanc au bleu en passant par le rose, se métamorphosent ensuite en un bulbe rempli de graines noires. Elles sèchent peu à peu et font un bruit de grelot dans les vents d’automne. Puis les graines s’en vont conquérir d’autres lieux au gré de leurs humeurs et de leurs envies.

Ajoutons aussi que durant la floraison, les abeilles se baignent à loisir dans leur pollen.

Si la plante entière est parfois proposée, nous avons davantage l’habitude d’utiliser l’huile de Nigelle extraite des graines, vendue brute ou en gélules.   

Son parfum est puissant et son goût un peu âcre mais l’on éprouve en l’avalant la chaleur épicée de sa lumière guérissante. Elle est l’épée de l’Archange Michaël qui coupe nos entraves en même temps qu’elle nous protège par la bienveillance de l’Archange Raphaël. Les plantes parlent aux Dieux qui les écoutent volontiers.

Son génie particulier opère sur le système immunitaire, le gardien de notre identité physique, émotionnelle et mentale.

Si le système nerveux était un territoire inconnu au début du XXème siècle, les neurosciences ont décortiqué la matière grise pour en faire un super ordinateur.

Le superbe inconnu en ce début du XXIème siècle est le système immunitaire. Nous n’en savons presque rien tant il est versatile, holographique et polymorphe. Et pourtant, sans lui, nous serions envahis par le moindre microbe et nous finirions moisis comme un vieux carton oublié dans une cave.

En observant une plante de Nigelle, nous voyons ses multiples feuilles très fines comme des minuscules baguettes magiques. Un réseau d’antennes visibles et invisibles connecte la Nigelle aux esprits des champs, des herbes et des jardins. Ce réseau lui donne l’accès aux mémoires du temps et l’immunité est notre capacité à nous souvenir de qui nous sommes et de ce que nous avons vécu depuis la création des mondes.

nigelle (13)_DxOLa mémoire est sur le plan mental, l’équivalent de l’immunité sur le plan physique. L’univers a une mémoire contenue au plus profond de la matière dans les trous noirs des protons. Il est possible d’imaginer que les petits grains noirs de la Nigelle sont des gardiens de la mémoire et subséquemment de notre immunité, de notre moi physique et de notre Soi.

Alors comment prendre cette merveille des jardins afin d’aider notre immunité malmenée par les produits pharmaco-industriels, les ondes électromagnétiques et nos pensées parasites ? Si l’on consomme l’huile de Nigelle en vrac, avaler une cuillère à café (2 ml) par jour, ou si l’on préfère les gélules, 2 gélules par jour, tout ceci de préférence avec un repas. Une cure d’une semaine par mois durant l’hiver peut suffire mais la prescription est à individualiser selon les besoins.

La Nigelle va nous accompagner dans nos quotidiens parfois déconnectés du Grand Tout. Elle nous amène à l’union avec ce qui est. C’est une autre définition de l’immunité : transcender et inclure ce qui est.

Tout un chemin proposé par cette fée délicate déguisée en fleur d’ornement.

 

Publié en juin 2016

Le lin et les huiles du corps

La jolie fleur bleu pâle orne nos champs depuis plus de 9’000 ans. Elle est la première source historique de textile « notre peau civilisée » mais aussi la meilleure source d’oméga 3 pour « notre peau corporelle ».

Les graines concassées ou moulues sont une source de fibres et d’antioxydants protecteurs de l’intestin.

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Cette forme de consommation du lin n’est pas forcément la plus utile. L’huile de lin pressée à froid par contre est LA source d’acide linolénique, un oméga 3 indispensable au bon fonctionnement de notre physiologie.

La doctoresse Catherine Kousmine a popularisé l’huile de lin dans son célèbre petit déjeuner, la Crème Budwig, à l’origine destinée aux malades des cancers ou des pathologies auto-immunes. Nous n’allons pas nous lancer dans le débat oiseux des « pour ou contre » la Crème Budwig mais simplement rappeler que deux cuillères à soupe d’huile de lin crue, pressée à froid, riche en oméga 3, consommées par jour est la quantité minimum pour nos besoins organiques.

D’autres plantes nous apportent ce précieux acide linolénique qu’aucun animal ne sait fabriquer. La noix, la cameline, le colza, la périlla et le très chic – quoique… – chia, une sauge cultivée au Mexique et au Guatemala.

Dans notre alimentation urbaine post-moderne, l’excès d’oméga 6 – comme le démontre Pierre Weill réf. Tous gros demain ? – Editions Plon  – ne peut être compensé qu’en augmentant les oméga 3. La simple diminution de l’ensemble des graisses, comme de nombreux régimes le proposent, n’arrange rien, bien au contraire.

Lorsque notre corps reçoit régulièrement de l’acide linolénique, il maintiendra des chaînes de synthèse qui forment les oméga 3 longues chaînes que nous trouvons dans les poissons gras et les animaux correctement nourris.  Si nous recevons en suffisance cet oméga 3 végétal, nous pouvons réaliser les mêmes synthèses. Il n’est donc pas forcément nécessaire de prendre les autres sources d’oméga 3.

L’huile de lin est fragile et doit être conservée au réfrigérateur.

Si le parfum du lin ou d’autres huiles répugne nos papilles, nous pouvons ajouter de l’huile d’olive qui fréquemment recouvre les autres huiles par sa puissance méditerranéenne.

Une bouteille d’huile de lin, des légumes dans une assiette, une vinaigrette gouteuse et épicée : voilà des outils simples pour le corps.

Le lin se sème aussi et même si nous ne sommes pas agriculteur, une jardinière sur un balcon fera l’affaire. La culture du lin s’accommode fort bien avec celle d’autres plantes comestibles ou décoratives. Certes nous n’allons pas avoir une grande production mais la fleur est jolie et l’intention louable.

Alors admirons la germination de quelques graines dispersées par le vent et le printemps qui vient nous demander de vivre.

Publié en mai 2016

Du Singe au citron en passant par l’Orient et l’Occident

Le 8 février 2016, l’année astrologique chinoise du Singe de Feu débute dans un tourbillon agile et une pirouette facétieuse.

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L’invention utile ou inutile, les actions transformées parfois en agitations, les flots de paroles habiles et insouciantes vont jalonner notre chemin de vie au cours des cinq saisons à venir.

Le singe est à la fois notre ancêtre terrestre et le représentant le plus proche de nos corps physique, émotionnel et mental. Nous avons 98% de gènes identiques à ceux du singe. La femelle gorille Koko, âgée de 44 ans, connaît mille mots différents. Nous pouvons rappeler, comme le souligne Véronique Radier dans un article du Nouvel Observateur paru en février 2014, qu’une série de « télé-réalité » n’emploie que six cents mots de vocabulaire.

Donc pour le moment, il ne semble pas indispensable de parler d’une nouvelle espèce en ce qui concerne les êtres humains. Il est en effet assez rare de voir un gorille regarder les 38 jours consécutifs de télévision nécessaires pour visionner l’intégrale de certaines émissions « trop réelles ».

Et pourtant nous en sommes là, nous autres « humains », à faire la guerre, la misère et la pollution avec une spécificité particulière.

Ça, les animaux ne savent pas faire !

Nous sommes aussi capables de construire « Notre-Dame de Paris »  et d’écrire « Notre-Dame de Paris », de calculer les éclipses, de mesurer les étoiles et la masse du proton.

Ça, les animaux ne savent pas faire !

Et le singe en 2016 dans tout ça ? Il va nous apprendre à jouer, rire et nous amuser un peu dans ce monde de la densité et des ordures ménagères dans les sacs officiels.

Comme nous dit Chine Nouvelle concernant l’Année du Singe :
« La chance poursuit les heureux ! ».

Dans son amusement perpétuel et son épicurisme contagieux, le Singe surcharge le système digestif en général et le foie en particulier. Ça tombe bien. Le début de l’année chinoise coïncide avec le printemps chinois en relation avec l’énergie du Bois, de la renaissance et de l’organe foie.

Parmi les multiples cures qui existent pour soulager nos vaillantes cellules suite à nos excès délétères, un jus de citron fraîchement pressé est la plus simple. Il s’agit, le matin à jeun, de boire un jus de citron pur ou, pour les douillets du palais, dilué dans un verre d’eau. Il est important de ne pas le sucrer, c’est la saveur acide qui soutient le foie et le Bois.

La durée de la cure va dépendre de « l’étendue du sinistre », un mois suffit déjà fort bien. Un excès de saveur acide à tendance à affecter les dents et les os déjà fragilisés par notre alimentation dévitalisée et par la sédentarité devant la télévision précédemment citée.

Alors laissons rentrer en nous l’invention et la créativité de cet animal qui nous ressemble tant. Les saisons vont passer ainsi dans l’exploration et la curiosité de ce nouveau monde qui avance.

Publié en février 2016

Une essence pour le temps de l’hiver

L’Hiver, le Nord, la Terre du Ciel, l’Eau de l’Alchimie et l’essence de Bouleau

Le Soleil remonte dans sa course annuelle apparente autour de nous. Dans la mécanique céleste et rationnelle, nous tournons autour de lui alors que, pour en faire l’expérience directe, nous devons nous décentrer, sortir de notre petit robot docile et programmé.

L’hiver est symboliquement la saison de l’alignement avec le centre du système solaire et avec le centre de la galaxie. Nous tournons sur nous-même à 1’600 km/h à l’équateur, à 30 km/s autour du Soleil et à 220 km/s autour du centre de la galaxie.

Alors lorsque l’on nous recommande de rester tranquille en hiver, le conseil peut faire sourire.

Il y a un mouvement extérieur et un mouvement intérieur. Si la planète tourne et s’agite, il nous est proposé, en hiver, d’aller en notre centre rejoindre le Soleil du cœur et la galaxie de l’amour. Nous pouvons alors découvrir notre « graal », cette coupe remplie du nectar d’immortalité qui porte en fait le nom que nous voulons lui donner.

bouleau dxopL’écorce blanche du Bouleau brille dans les neiges de l’hiver lorsque les feuilles se sont cachées. Son huile essentielle très caractéristique contient une molécule principale le salicylate de méthyle, l’ancêtre végétal de l’Aspirine ®. Le parfum de l’huile essentielle de Bouleau ne flatte pas particulièrement nos narines mais sa puissance est grande et son emploi facile.

L’alignement de l’hiver touche particulièrement notre système ostéoarticulaire qui craque de toute part comme un bateau en bois affrontant la tempête. En usage externe, ajouter 10 gouttes d’huile essentielle de Bouleau à une cuillère à soupe d’huile végétale et masser « là où ça fait mal » tout en y ajoutant la conscience de l’alignement entre le ciel et la terre.

Respirer quelques instants le parfum d’une bouteille ouverte nous ramène aussi au centre de nous-même dans le processus de l’éveil intérieur.

En général, l’huile essentielle provient du Bouleau blanc Betula pubescent ou Betula alba, ce soleil du Nord occupe les sols pauvres et prépare la place à d’autres végétaux. Il existe aussi les variétés américaines comme le Bouleau jaune Betula alleghaniensis et le Bouleau noir Betula nigra.

Nous vous souhaitons une nouvelle année 2016 riche en abondance et en émerveillements sur un chemin intérieur rythmé par le mouvement du Soleil, des huiles essentielles et du Bouleau entre autres.

Publié en janvier 2016

Quelques huiles essentielles pour l’automne

Le temps de l’encens, du raisin et des feuilles or et cendre
L’automne, la récolte et l’émerveillement de la sève qui s’en va nourrir le cœur des couleurs du soleil

Pour vivre cette période, il est bon de s’aider de quelques parfums des résines du monde.

Nous proposons un arbuste et un arbre selon l’origine de la résine qui se plaît à brûler dans les temples et les chaumières.

 

L’encens indien Boswellia serrata[1] est un grand arbre qui donne une résine, une huile plus acre que son frère d’Arabie. Il nous apporte l’ampleur dans la conscience du souffle de vie.

L’apparente dureté de ce parfum nous incite à la rectitude dans notre lien au ciel et à la terre. Nous respirons de la poussière d’étoiles que nous plantons dans les jardins du monde. Nous mangeons la lumière des cultures que nous renvoyons aux étoiles par le regard que nous leur portons.

L’échange se fait dans l’athanor du cœur.

 

L’encens Oliban Boswellia carterii[2] est un arbuste plus petit qui nous vient d’Arabie et de l’Est de l’Afrique. Est-ce que Rimbaud allait le voir dans ses périples éthiopiens ? Il écrit dans Le bateau ivre :

« … L’Aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes,
Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir… »

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Et l’encens de nous aider à voir ce qui ne se voit pas, à percevoir l’espace entre les objets, les gens, les pensées, à rejoindre le firmament tel un vol d’oiseaux qui écrit devant les nuages le nom de l’être aimé.

Si des plantes comme l’encens indien ou arabe, qu’importe, enveloppent les temples de leurs émanations inspirées, c’est que nous avons besoin d’un véhicule pour faire le voyage.

L’espace, le temps, la vie sur la terre, le corps humain, les animaux, les plantes sont autant de véhicules selon le stade de conscience que nous en avons.

Alors profitons de l’automne et des coussins douillets pour respirer le génie qui sort d’une bouteille d’encens brièvement ouverte. Nous laissons alors l’essence de l’encens parcourir nos canaux subtils et nos points d’énergie, rencontrer la conscience universelle et nos envies de crêpes au chocolat noir ou de saucisson.

Le quotidien est ainsi fait de perles d’absolu et de tranches de jambon cru délicatement entrelacés.

L’automne, la saison métal en médecine chinoise, est le moment pour trancher ce que nous ne voulons plus et pour permettre ainsi à l’inutile de rejoindre le compost de la nature visible et invisible.

Nous avons reçu par intuition durant l’hiver des idées nouvelles pour l’an neuf. 

Le printemps nous a proposé des outils selon nos intentions de réponse.

L’été 2015 intense intérieurement et chaud extérieurement était un temps de travail.

Maintenant l’automne propose de récolter et faire le bilan de nos œuvres.

La vie incarnée est ainsi cyclique, en spirales, en courbes précises et mécaniques, le moteur est l’amour et les huiles… essentielles. Nous sommes les jardiniers de la terre au service des règnes de la nature. C’est une proposition que nous sommes libres de suivre ou pas.

Au plaisir de nous retrouver au détour des chemins sur la terre ou dans les méandres de l’électronique mondiale.

 [1] [2] www.wikiphyto.org

Publié en octobre 2015

Quelques huiles essentielles pour l’été

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Phytothérapie fiction : le solstice d’été est passé et le soleil descend dans sa course céleste pour rejoindre le royaume invisible dans six mois. Il nous reste deux saisons pour terminer l’œuvre de l’année d’un cycle de vie comme l’anneau dessiné sur un tronc d’arbre qui ne se verra qu’à sa mort.

Dans les multitudes de plantes qui nous assistent, il y a l’Estragon, le Basilic tropical et le Ciste dont nous parlerons ici.

L’Estragon Artemisia dracunculus

Cette herbe aromatique orne les jardins de ceux qui connaissent ses vertus et apprécient son parfum. « L’herbe à dragon » guérit les morsures de l’animal magique et les troubles du « ventre ». Notre système digestif sert à transformer les aliments afin que notre corps puisse les assimiler et faire siennes les molécules organiques. Il n’y a pas que les éléments « physiques » qu’il nous faut digérer et assimiler, il y a aussi les émotions et les pensées du monde qui nous « nourrissent » que nous le voulions ou pas.

L’Estragon aide à cela, comme pour les allergies, ces pollens et poussières qui nous irritent alors que nous n’avons qu’à les laisser passer. L’Estragon est disponible en hydrolat à consommer par voie orale une cuillère à café dans un verre d’eau deux fois par jour. Il est également possible de faire un massage en mélangeant trois gouttes d’huile essentielle dans une cuillère à café d’huile végétale comme l’huile d’olive ; nous massons doucement le « plexus » voire un autre endroit physique où s’expriment nos émotions.

Nous pouvons rappeler qu’une émotion se manifeste toujours par une pensée associée à une sensation physique, une localisation organique. Une pensée peut demeurer dans la tête alors qu’une émotion doit descendre dans la densité corporelle. Le massage avec une huile végétale agrémentée de quelques gouttes d’huile essentielle est une aide pour dissoudre progressivement une émotion. Ceci n’est pas valable uniquement pour l’Estragon mais pour toutes les huiles essentielles qu’il nous est demandé alors de choisir adéquatement.

Le Basilic Ocimum basilicum

Il en existe de nombreuses variétés tant en jardinerie qu’en aromathérapie. Il y a aussi son frère indien le Basilic Saint Ocimum sanctum riche en eugenol et en béta-caryophyllène puissante anti-stress et immunostimulante, entre autres.

Si nous en restons à « notre » Basilic européen, il possède des propriétés digestives et apéritives qui nous aident, comme l’Estragon, à faire face aux « aliments » autant organiques qu’émotionnels.

Les Basilics européen et indien sont efficaces contre les pensées récurrentes et les scléroses mentales. Nous sommes attachés à nos structures de pensées que nous avons faites nôtres alors qu’elles viennent, le plus souvent, de notre famille et de nos conditionnements socioculturels.

Pour le Basilic, il est possible de masser quelques régions du corps avec une goutte diluée dans une cuillère à café d’huile végétale pour nous permettre de découvrir une nouvelle façon de penser dans une ouverture de la conscience interactive.

Basileus est le Roi en grec dans sa signification de puissance. Cette plante, petite de taille, nous apporte la souveraineté sur nous-mêmes. La volonté intérieure est le gouvernail de la conscience, même au niveau de l’instinct animal ou des vies élémentaires. La volonté puissance permet à la forme de se développer selon l’architecture invisible qui sous-tend toute chose.

Sommes-nous tous des Rois et des Reines ? En devenir oui ! En réalisation cela dépend du niveau de développement. Le but n’est d’ailleurs pas de devenir un Roi absolu maintenant, l’ego n’y résisterait pas.

Le Basilic nous assiste dans le « voyage vers le maître de la puissance »[1] .

Si déjà le mot puissance nous effraie c’est que nous confondons la puissance extérieure parfois juste et souvent usurpée à la volonté sur notre intérieur. La Reine et le Roi authentiques sont souverains d’eux-mêmes exclusivement. Ils maîtrisent leurs corps individuels et rayonnent dans les corps collectifs qui composent l’humanité, les puissances, les planètes, les étoiles…entre autres.

La petite plante qui épice nos jardins nous conduit bien au-delà de nos limitations et de la vision que nous avons de nous-mêmes forcément trop petite. Notre croissance se fait au rythme des cycles journaliers, mensuels, annuels, de vies, cosmiques. Ces rouages du temps appartiennent à la mécanique de l’univers comme la géométrie de l’espace, les couleurs des fleurs et les parfums des plantes.

Le Ciste labdanifère Cistus labdaniferus

Cet arbuste du sud de la France, de Corse et de Méditerranée se plaît dans les terrains très secs. La plante est pyrophyte. Elle supporte le feu et profite donc des incendies de la garrigue pour se développer. Nous retrouvons cette qualité sous son aspect symbolique avec notre propre feu intérieur – le sang.

Le Ciste est un excellent hémostatique. Une petite bouteille devrait toujours se trouver dans les cuisines ou les ateliers de bricolage…Une goutte sur une petite plaie stoppe instantanément l’hémorragie. Il est évident qu’il faut bon sens garder et qu’une plaie grave se doit de faire appel à l’art médical officiel.

Le Ciste va nous aider à penser, panser nos blessures énergétiques et émotionnelles cachées dans les inconscients de nos corps subtils. Humer les effluves d’une bouteille brièvement ouverte est déjà un début de travail intérieur pour la guérison de nos cicatrices invisibles. Il est possible de masser quelques régions du corps avec une goutte diluée dans une cuillère à café d’huile végétale.

Des idées parfois résurgentes du passé vont venir à la conscience. Ce n’est pas forcément agréable. Nous essayons de les laisser partir aidés par quelques mots posés sur du papier.

L’été est une saison de travail. Même si la société post-moderne dans laquelle nous vivons place les transhumances vacancières durant cette période, il peut nous être profitable de construire un intérieur plus Beau pour l’âme qui nous habite. Platon ajouterait le Bon et le Vrai pour nous rendre plus humain.

La phrase proposée par Alice Bailey et le Tibétain[2]  pour le signe du Cancer « Je construis une maison plus légère et je réside en elle » s’adresse à nous pour ce temps. Nos corps sont le véhicule de l’âme pour le temps d’un clin d’œil de Brahma ou peut-être plus dans l’éternité d’un rayon d’abeille.

[1] « Voyage vers le maître de la puissance » – Ibn’Arabi – Éditions Du Rocher
[2] « Philosophie Esotérique » – Alice A. Bailey – Éditions Lucis Trust

Publié en  juillet 2015

Une essence pour le temps du printemps

Phytothérapie fiction : l’essence de semence de carotte daucus carota, le général des armées, le foie.

Avec sa fleur d’une géométrie dodécagonale délicate, cette plante nous apporte une aide bienvenue pour le foie des fois qu’on manquerait de foi. Ce n’est pas simplement douze pétales que la « sauvage » des jardins nous expose dans le soleil mais des motifs complexes que des « fous de la lointaine Amérique » appellent des fractales.

carotte sauvage (14)-effetQue vient faire la carotte daucus carota à cette saison celle que l’on ne peut même plus transformer en salade tellement ses racines sont devenues maigrichonnes ? Sa géométrie justement ! Les cellules du foie sont hexagonales.

L’essence de carotte va envelopper, avec son double hexagone, les cellules du foie et permettre sa régénération en éliminant les toxines. Le foie est le général des armées en médecine chinoise, c’est-à-dire qu’il s’occupe de notre relation avec l’extérieur, du maintien de notre intégrité personnelle et de la fluidité dans nos échanges.

Le monde post-moderne sollicite beaucoup le foie, autant sur le plan physique par l’alimentation que sur le plan énergétique par le stress, la colère et les frustrations. Un soutien par les plantes durant ces transformations peut être utile.

Il est possible de faire une huile de massage en mettant 10 gouttes d’huile essentielle de carotte dans 1 cuillère à soupe d’huile végétale comme l’amande douce. Il suffit alors de masser le « lieu du crime » c’est-à-dire le ventre pendant quelques minutes.

Le carotol est un des composants principaux de l’huile essentielle de carotte qui lui donne son parfum caractéristique. En allant un peu plus loin dans la propriété de la carotte, nous constatons qu’elle nous aide à voir clair et à nous organiser. Il est possible de la respirer et de laisser agir ses énergies subtiles. Cela ne veut pas dire que nos greniers intérieurs vont se ranger tout seul mais nous pourrons un plus aisément y mettre de la conscience.

Seule la conscience met de la lumière. Conscience, Connaissance, Amour sont des synonymes dans cette perspective de métaphysique fiction.

Publié en  mars 2015

 

Le labyrinthe mondial des électrons de l’araignée, un effluve qui apparaît avec Sugandha-Veda, la connaissance des parfums en sanscrit, le site qui s’amuse à parfumer la vie.

 

Si dans ce monde en mutation les « parfums » officiels sont aussi chimiques que mécaniques, à l’origine, les odeurs nous amènent au monde des plantes, au règne végétal, le Roi de la terre ; à l’impression d’une campagne fleurie juste après la pluie alors qu’un arc-en-ciel brille encore dans le ciel.

Nous mettrons dans ces lignes « un peu de tout » à l’image du foisonnement de la vie organique qui nous est demandé de connaître.

Il y a les programmes des enseignements et les « informations utiles » bien sûr, mais aussi au détour de ces méandres synthétiques, le rappel d’un sens différent de la réalité apparente.

bourrache et archéomètre-light
Il y a quelque chose d’« utopique » dans les propositions exposées par ce média scintillant. Utopique « ce qui n’a aucun lieu ». Il peut être partout à la fois alors ! Comme le parfum musqué et envoutant qui passe dans le geste.

Il y a aussi de la fiction, de l’irréel ou plutôt du surréel comme le proposait André Breton il y a 90 ans. La quête du sens du réel par l’apparence se termine souvent en gaudriole.


Le monde est un théâtre et au lever de rideau de nos paupières ouvertes, des personnages s’agitent muent par d’étranges ficelles. Parfois, les fils s’emmêlent et le personnage se tord. Des moments, le fil casse et un membre ne bouge plus. Si les ficelles ne se voient pas toujours, le parfum des plantes nous envahit sans cesse. Les huiles essentielles dépassent les « ficelles » qui font mouvoir le monde.

La plante proposée pour ce mois est le genévrier surtout des montagnes Juniperus communis variété Montana. Il nous aide à vivre la terre de notre origine corporelle par la puissance du rocher sur lequel ce petit conifère se plait à s’accrocher. Le respirer suffit. Nous sommes dans un monde de parfum où notre cerveau se trouve informé d’une potentialité d’espace vital.

Et le voyage continue !

Publié en  juillet 2014

Sur les 12 travaux d’Hercule (conférence)

La grande roue du temps tourne, la part de Fortune du Tarot, l’arcane 10, la roue de la Vie des Bouddhistes, le Samsara de l’Orient. Les 12 signes du Zodiaque nous concernent tous même si nous sommes par définition d’un seul signe. D’une part, nous possédons ces énergies suivant la place des autres luminaires, des maîtrises de maisons et des nœuds lunaires et, d’autre part, l’année peut être vue comme une initiation au travers de 12 épreuves. Ces douze occasions de grandir dans la conscience sont des cadeaux du ciel afin de les apporter sur la terre. Et le porteur de ces cadeaux, tels les Rois mages, c’est nous, les Êtres humains.