JavaScript must be enabled in order for you to see "WP Copy Data Protect" effect. However, it seems JavaScript is either disabled or not supported by your browser. To see full result of "WP Copy Data Protector", enable JavaScript by changing your browser options, then try again.

e2

La fin d’un monde ?

La période transitoire dans laquelle nous vivons depuis la Renaissance, la prise de Constantinople par les Turcs et la découverte des Amériques, de 1453 à 2157 environ (arrivée de Pluton en Cancer) n’est en rien une fin du monde mais la fin d’un monde et la naissance d’un nouveau.

On ne change pas un monde dans le temps d’un claquement de doigt, en tout cas pas dans le cadre de la perception temporelle humaine même si, pour Brahma, la totalité, l’ensemble du développement de tous les univers dure le temps d’un simple clin d’œil. Il faut une transition, un fondu enchaîné, et nous sommes actuellement en plein dans cette période où deux mondes se superposent. De plus, dans une optique de dévoilement progressif du Principe, ce que l’on appelle l’évolution, un nouveau monde inclut le précédent en y ajoutant de nouvelles dimensions, en y incluant des perspectives auparavant exclues.

e3

L’Occident une médecine de la matière 

Le siècle dit « des lumières » a apporté en Occident la séparation du sacré et du profane. Même si cette attitude mentale a apporté un affaiblissement du sens de la vie, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain et reconnaissons l’apport immense des sciences concrètes dans la connaissance de la matière formelle.

Précisons cependant que l’augmentation de la qualité de la vie, de l’espérance de vie, ne relève pas que de la médecine mais de progrès sociaux et politiques. Les connaissances biologiques appliquées à la médecine humaine ont apporté une compréhension extraordinaire des maladies sur les plans structurel et physique.

Le problème du sens visuel est que l’on a tendance à nier l’existence de ce que l’on ne voit pas. Lorsque ni l’histopathologie, ni la chimie clinique ou d’autres techniques d’imagerie ne constatent rien d’anormal, les « experts » disent que le patient est en bonne santé et que c’est « psy » ! Renvoyer dans le domaine psychologique tout ce qui n’est pas visible relève de l’ignorance de la réalité du corps humain dans sa globalité. Nous aurons encore longtemps besoin de la médecine du corps physique. Elle est basée sur la « conscience physique », celle du monde moderne, aveuglé par l’illusion de la forme dense. Ce n’est pas la seule perception du monde.

L’Orient, une connaissance de la vie
e4
Il y a autant de façons de décrire l’Orient que de gens qui en parlent. Autant la médecine chinoise au Nord de l’Himalaya que la médecine ayurvédique au Sud, pour ne prendre que ces deux exemples, nous parle de l’être humain d’abord comme un corps d’énergie. Si l’Orient a perçu cette dimension invisible de l’humain avant celle du corps physique visible, cela est dû à la préférence de l’attention qui va vers la connaissance intérieure. Celui qui connaît et l’objet de cette connaissance sont clairement mis en relation dans les textes de base de l’Ayurveda par un processus de connaissance qui est une mise en relation du sujet et de l’objet. Si l’Occident est fasciné par « l’objectif », l’Orient a mis, depuis des milliers d’années, son attention sur le sujet et l’approfondissement de la connaissance intérieure, que nous appelons vu de notre « far West » : subjectif.

Nous sommes le sujet principal de notre vie sur la terre, en tout cas durant dans une bonne partie du chemin d’involution. La question n’est pas de savoir si nous avons une âme ou bien s’il est nécessaire de la découvrir mais bien quand nous allons nous décider à devenir vraiment des êtres humains.

La terre est ronde, ce qui devrait amener spontanément l’humain à l’intégration et à l’unité, ce que la forme sphérique nous fait naturellement supposer. Mais que voit-on dans le monde « mondialiste » en général ? Analyses, crises, confrontations, calculs, statistiques… Rien qui ne ressemble de près ou de loin à un semblant d’unité ! « Et le Divin dans tout ça ? », nous dit Jean Charon dans son livre[1]. Le divin peut être vu comme un moyen d’intégration des paires d’opposés. Mais qui en parle aujourd’hui en dehors de quelques idéalistes terrorisant la conscience naissante sous prétexte de « divinisme » ?

Nous vivons le « règne de la quantité »[2]… La santé se marchande, c’est un des premiers produits financiers de la planète, à côté de l’armement, du pétrole, de la drogue et de la prostitution… Vous parlez d’un voisinage ! Qui nous parle de « tout le bonheur du monde[3] » en dehors des troubadours et des saltimbanques ? Quel thérapeute[4], écuyer, ou médecin vous demande simplement « êtes-vous heureux ? » ? Non seulement les gens heureux n’ont pas d’histoire mais ils ne reportent rien, ne consomment pas grand-chose et même pire… « … Ce qu’on peut penser de nous, on s’en fout ! »[5]

Bref, les gens heureux font le désespoir de tous les ministres de la santé et apprentis docteurs Knock[6]

Où est la conscience dans tout cela ? Où est l’humain ? Qui parle de santé vraie, globale ? Pas de l’absence de maladie[7] mais d’un état de bien-être créatif où l’humain se sent véritablement un Être ?

À l’université, nous n’apprenons pas à être heureux. La « crise du monde moderne[8] » n’est pas un cataclysme économique, bien au contraire, cet effondrement est plutôt salutaire. Cependant une conspiration contre la conscience existe comme le dit si bien Alexandro Jodorowsky. Combien de mensonges sont chaque jour donnés en pâture aux consommateurs dans le simple but de leur faire peur sous prétexte d’information ? Il est temps de nous réveiller et de jouer vraiment, comme dans Matrix, afin de conquérir notre « Liberté d’Être[9] » !


[1] Jean Émile Charon – Et le divin dans tout ça ? – Éditions Albin Michel
[2] René Guénon – Le règne de la quantité et les signes des temps – Éditions Gallimard
[3] Sinsemilia : « On vous souhaite tout le bonheur du monde, et que quelqu’un vous tende la main, que votre chemin évite les bombes, qu’il mène vers de calmes jardins… »
[4] Therapon : écuyer : étymologie du mot thérapeute (Dictionnaire historique de la langue française)
[5] Starmania – Michel Berger et Luc Plamondon
[6] Jules Romain – Knock ou Le triomphe de la médecine – Éditions Folio
[7] Définition de la santé de l’OMS : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » Cette définition n’a pas été modifiée depuis 1946.
[8] René Guénon – La crise du monde moderne – Éditions Folio
[9] Annie Marquier – La Liberté d’Être – Éditions du Gondor